Le mercredi 24 avril 2024, le Siège du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) à Douala a servi de cadre à une importante rencontre d’échange entre les responsables du Port Autonome de Kribi (PAK) et l’équipe du syndicat conduite par son Président, Monsieur SAMUEL NJANGA KONDO NGANDE.
Cette rencontre, qui s’inscrivait dans le cadre de la politique de promotion des zones d’accueil et d’attraction des investissements industriels impulsée par le PAK, avait pour objectif de présenter aux industriels les opportunités offertes par cette infrastructure portuaire moderne et stratégiquement positionnée.
C’est M. Patrice LOUMOU, Responsable de la Prospective et du Développement industriel au sein du PAK, qui a brillamment conduit la présentation. En une vingtaine de minutes, il a retracé l’historique du port, exposé sa vision de développement, et mis en lumière les avantages comparatifs offerts par la plateforme logistique et industrielle de Kribi dont la phase 2 de développement est déjà opérationnelle.
Le PAK, de l’idée à la concrétisation
Dans un secteur maritime et portuaire est en évolution permanente avec une tendance à la construction de porte-conteneurs toujours plus gigantesques, l’idée de doter le Cameroun d’infrastructures portuaires adaptées remonte aux années 1960. Ce projet a connu une accélération à partir des années 2000 en la faveur du décret n° 99/132 du 15 Juin 1999 qui concrétisait la volonté gouvernementale de disposer d’un complexe industrialo-portuaire à Kribi. La première pierre de l’infrastructures a été posée le 08 octobre 2011 et le port a été inauguré officiellement en mars 2018.
Au terme de cette phase 1, le Port de Kribi disposait déjà de :
Un terminal à conteneur de 350 mètres linéaires fondé à -16m ;
Un terminal polyvalent de 265 mètres linéaires de quai fondé à -15,5 m ;
Un quai additionnel de 715 mètres fondé à -16m ;
Deux terminaux pétroliers offshore ;
Et un terminal gazier offshore.
Face aux défis croissants, le port a rapidement entamé la réalisation de la phase II qui lui permet désormais de doubler ses capacités, notamment avec la construction d’un nouveau quai de 715 m de long pour accueillir plus de navires, la construction de nouvelles aires de stockage pour conteneurs de 1902 000 m2, la prolongation de la digue de protection, la construction des bâtiments administratifs, d’entretien, d’exploitation, de restauration et divers sur 6 000 m2.
Un écosystème attractif, au service des opportunités présentes et futures
Conçu autour de quatre composantes structurantes — portuaire, infrastructurelle, industrielle et urbaine — le Port Autonome de Kribi (PAK) constitue d’ores et déjà une destination économique de choix pour les investisseurs.
S’agissant spécifiquement des acteurs industriels, la zone qui leur est réservée bénéficie d’un aménagement de qualité, avec des infrastructures de base complètes : voiries, réseaux d’eau, d’énergie, de fibre optique et d’assainissement. Elle comprend également un parc immobilier moderne, doté notamment d’un centre des affaires de dernière génération (espaces commerciaux, bureaux, salles d’expositions et de conférences) ainsi que des entrepôts logistiques immédiatement disponibles à la location.
Les entreprises implantées dans la Zone Industrialo-Portuaire de Kribi (ZIIPK) profiteront, en outre, de services à forte valeur ajoutée : guichet unique administratif, sécurité, accompagnement technique, etc. À cela s’ajoutent les incitations prévues par la législation camerounaise en matière fiscale, douanière et réglementaire.
Autant d’atouts pour encourager l’implantation d’opérateurs logistiques et industriels de premier plan, notamment dans les filières prioritaires définies par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) : agro-industrie, forêt-bois, textile-confection, mines, métallurgie et sidérurgie. Ces entreprises bénéficieront également d’un positionnement géographique stratégique, d’une connexion logistique performante et d’une fluidité administrative accrue.
PAK – SYNDUSTRICAM : les signaux sont au vert
La présentation, vivement saluée et applaudie par l’ensemble des participants, témoigne de l’importance des opportunités que le Port Autonome de Kribi présente pour les industriels camerounais. Séduit par la démarche, le Président du SYNDUSTRICAM s’est déclaré favorable à l’établissement d’une collaboration structurée entre les deux institutions.
Les équipes du PAK et du SYNDUSTRICAM s’engagent ainsi à travailler de concert, tant pour relayer ces opportunités auprès des industriels membres du syndicat, que pour identifier les bases d’un partenariat véritablement « gagnant-gagnant ».
Le mercredi 02 avril 2025, c’est une onde de choc qui traverse l’économie mondiale. Bien qu’annoncée à grandes pompes et déjà expérimentée avec quelques pays ou groupes de pays (Canada, Mexique, Union Européenne), la série de mesures protectionnistes du Président Américain Donald TRUMP prend une tournure générale et plus inquiétante avec l’instauration des droits de douane d’au moins 10% sur tous les produits importés par les Etats-Unis d’Amérique (USA).
Les projecteurs sont évidemment braqués sur les dizaines de pays faisant partie des principaux partenaires commerciaux de Washington qui verront désormais des taux exorbitants appliqués à leurs produits à l’entrée sur le territoire américain. Quelques-uns d’entre eux ont déjà annoncé le ton des contre-mesures selon le principe de réciprocité bien ancré dans les règles du commerce international et de la diplomatie économique. Ils entendent ainsi répondre coup pour coup aux taxes ou restrictions imposées par l’administration américaine, afin de protéger leurs propres industries et rééquilibrer les échanges.
La guerre commerciale est ainsi déclarée et suscite déjà d’importants remous sur les marchés financiers et la perspective d’un bouleversement de l’ordre mondial façonné par des décennies de libéralisation du commerce devient une réalité. Les économies africaines, y compris celle du Cameroun, risquent d’en ressentir des contrecoups directs et indirects bien réels. De manière spécifique, le Cameroun fait partie des pays relativement épargnés par la bourrasque de la hausse des taux de droits imprimée par Donald Trump. Il se voit imposé un taux de 11% en contrepartie, selon les services américains, d’un tarif de 22% que subiraient les produits US à leur entrée sur le territoire camerounais (l’estimation de ce taux aurait pris en compte des pratiques telles que la manipulation monétaire et les barrières commerciales).
Aperçu de quelques droits de douane imposés par Donald Trump :
Pour chaque pays, le taux imposés est en principe proportionnels aux tarifs que subissent les produits américains à l’entrée du territoire concerné (taux indiqués entre parenthèses) tels qu’estimé par les services de la maison blanche.
Pour le Cameroun, le taux de 11% qui sera désormais appliqué à toutes les exportations vers les USA représente une nouvelle escalade de tarifs. En 2019, les Etats-Unis d’Amérique alors dirigés par Donald Trump, avaient suspendu le Cameroun de la liste des bénéficiaires de la loi sur la Croissance et les opportunités de développement en Afrique (AGOA), un régime préférentiel de commerce accordé aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles, leur permettant d’exporter en franchise de douanes vers Washington. Depuis lors, les produits Camerounais subissaient un tarif moyen d’environ 3% avec cependant des taux plus importants appliqués sur des produits tels que le tabac.
1. USA : Un partenaire commercial modeste
Les échanges commerciaux entre le Cameroun et les États-Unis sont relativement limités en volume, mais représentent pour certains acteurs une importance stratégique. Le commerce bilatéral est dominé par les exportations camerounaises de matières premières et de produits semi-transformés, tandis que le Cameroun importe principalement des produits manufacturés, des équipements et des biens de consommation américains.
Entre 2020 et 2022, les exportations du Cameroun vers les USA ont généré en moyenne 64,7 milliards de F CFA par an soit un total de près de 194 milliards sur les trois années. Plus de 40% de ces recettes proviennent du pétrole brut dont les exportations ont été en hausse au cours de la période. Le cacao et ses produits dérivés dont les beurres de cacao suivent avec plus de 62,3 milliards de revenus sur la période. On retrouve ensuite les bois grumes et sciés et le caoutchouc brut et dans une moindre mesure le café et le thé.
Dans l’autre sens, les importations camerounaises en provenance des USA sont constituées principalement des machines et équipements industriels, des véhicules et pièces détachées, des produits pharmaceutiques et des produits alimentaires et agricoles transformés. Malgré la diversité de ces flux, la balance commerciale est généralement déficitaire pour le Cameroun.
2. USA : Impacts de l’escalade des droits de douane
L’escalade des droits de douane décidée par les autorités américaines aura sans nul doute des effets sur les exportations camerounaises vers les États-Unis, mais ceux-ci devraient rester modérés dans l’immédiat.
D’une part, la généralisation de la hausse des tarifs à l’ensemble des partenaires commerciaux des États-Unis limite le risque de perte de compétitivité relative. En d’autres termes, le Cameroun ne sera pas désavantagé par rapport aux autres pays concurrents, puisque tous sont soumis au même durcissement tarifaire.
D’autre part, la nature spécifique des exportations camerounaises vers les États-Unis (pétrole brut, cacao et dérivés, bois, caoutchouc brut) constitue un facteur d’atténuation :
Ce sont des produits de base ou semi-transformés, généralement peu substituables par la production locale américaine.
Ils occupent souvent des segments de niche ou répondent à des besoins spécifiques de l’industrie américaine, ce qui limite le risque d’éviction immédiate.
Les filières concernées sont davantage exposées aux fluctuations des prix mondiaux qu’aux seules variations de droits de douane.
Cependant, quelques points de vigilance méritent d’être signalés :
La compétitivité des exportations camerounaises pourrait néanmoins être affectée face aux fournisseurs bénéficiant encore d’accords préférentiels ou de conditions tarifaires négociées ;
La faiblesse du volume global des exportations camerounaises vers les USA (moins de 5 % du commerce extérieur total du Cameroun) masque un risque réel pour certaines entreprises fortement dépendantes de ce marché ;
À moyen terme, la persistance d’un climat commercial hostile pourrait inciter certains acheteurs américains à diversifier durablement leurs sources d’approvisionnement.
En résumé, si l’impact immédiat semble contenu, le Cameroun doit rester vigilant, notamment en anticipant d’éventuels repositionnements stratégiques de ses filières exportatrices.
3. Un effet domino aux conséquences potentiellement très néfastes
Plusieurs effets indirects sont particulièrement à craindre par les industries et l’économie camerounaise en général :
une nouvelle perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales
Les expériences récentes — qu’il s’agisse de la pandémie de COVID-19 ou du conflit en Ukraine — ont démontré avec force la vulnérabilité et l’interconnexion des chaînes d’approvisionnement mondiales. La guerre commerciale initiée par les États-Unis risque d’ajouter une pression supplémentaire à ces réseaux déjà fragilisés. En instaurant des droits de douane généralisés, les États-Unis vont pousser de nombreuses multinationales et entreprises à réorienter leurs flux commerciaux, à rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement et à diversifier leurs débouchés.
Cette recomposition des chaînes logistiques mondiales aura des effets de second tour pour le Cameroun. Les industries camerounaises, qu’il s’agisse de l’agroalimentaire, de la métallurgie, du textile ou de la chimie, sont particulièrement exposées en raison de leur dépendance structurelle aux importations d’intrants, d’équipements et de matières premières: La quasi-totalité des machines industrielles, pièces de rechange, intrants spécifiques (produits chimiques, additifs, emballages, etc.) et même les matières premières sont importés, souvent via des circuits internationaux dominés par les grands acteurs des pays touchés par la guerre commerciale (Chine, Europe, USA). Cette tension supplémentaire sur les flux mondiaux se traduira directement par une nouvelle poussée inflationniste importée, des délais d’approvisionnement plus longs et sans doute une plus grande instabilité dans la disponibilité de certains intrants stratégiques.
Escalade des mesures protectionnistes mondiales
La logique de réciprocité, inhérente aux relations commerciales internationales, va conduire plusieurs grandes économies (Chine, Union Européenne, ASEAN, et d’autres) à répliquer aux mesures américaines par de nouvelles barrières tarifaires et non tarifaires. Ce phénomène, qui renforce l’escalade protectionniste, va accentuer la fragmentation du commerce mondial, entraînant une baisse de la fluidité des échanges, y compris vers des marchés-clés pour le Cameroun.
En alourdissant les coûts du commerce, la guerre commerciale contribuera à freiner la croissance de l’économie mondiale. Et moins de croissance veut dire moins de consommation, notamment pour les matières premières exportées par le Cameroun (cacao, bois, aluminium, coton). Ce ralentissement entraînera une pression à la baisse sur les prix des matières premières, réduisant les marges d’exportation pour les filières camerounaises.
Par ailleurs, même si la zone CEMAC et, plus largement, la sous-région Afrique restent les principales destinations des produits manufacturés camerounais, il n’en demeure pas moins que les industriels locaux pâtiront du contre-coup d’un nouveau tour de vis apporté à l’économie mondiale.
Contraction potentielle des Investissements Directs Étrangers (IDE)
Les guerres commerciales, lorsqu’elles s’installent dans la durée, poussent les multinationales à réviser profondément leurs stratégies d’investissement et d’approvisionnement. Pour les investisseurs, la complexification des règles commerciales mondiales et l’imprévisibilité des politiques tarifaires accroissent l’aversion au risque et les obligent à une posture de prudence : gel ou report d’investissements, recentrage géographique, renforcement des zones géopolitiquement plus stables.
Dans un tel climat, les économies en développement et à risque modéré, comme le Cameroun, peuvent apparaître comme des destinations secondaires face à d’autres zones bénéficiant de conditions plus prévisibles. Les projets industriels, miniers, agroalimentaires ou d’infrastructures pourraient être reportés ou reconfigurés. Une relocalisation ou un redéploiement des capacités de production privilégiant des zones proches des grands marchés de consommation réduirait les opportunités pour le Cameroun d’accueillir des projets industriels.
À moyen terme, la baisse des IDE pourrait ralentir la transformation structurelle de l’économie camerounaise, freiner l’essor de l’industrie manufacturière et limiter les effets d’entraînement attendus en matière d’emploi, d’innovation et de diversification des exportations.
Effets financiers : contraintes sur l’accès aux financements extérieurs et sur les conditions de crédit
Au-delà des flux commerciaux et d’investissement, la guerre commerciale entre les États-Unis et ses principaux partenaires crée une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux. Historiquement, ces tensions provoquent souvent un durcissement des conditions de financement pour les pays en développement.
Il est ainsi à craindre un renchérissement du crédit à l’échelle mondiale, amplifié par l’instabilité commerciale et monétaire qui traduira par des taux d’intérêt plus élevés sur les emprunts souverains et privés, des exigences de garanties renforcées et des conditions d’accès plus strictes, en particulier pour les pays classés en risque modéré ou élevé. Le Cameroun, dont le financement des infrastructures publiques et de certains projets industriels dépend fortement de l’endettement externe, pourrait voir son coût du crédit augmenter significativement, réduisant sa capacité à mobiliser des ressources pour les investissements productifs.
Transmission des effets de la guerre USA-Monde à l’industrie camerounaise
Le 27 mars 2025, le Directeur Régional Adjoint du FNEMonsieur NTONE Emmanuel s’est rendu au siège du SYNDUSTRICAM, dans le cadre d’une visite de prise de contact et de travail avec le Président du Syndicat, Monsieur Samuel NJANGA KONDO N.
Les échanges entre le Syndicat des Industriels du Cameroun (Acteur clé du Secteur Production) et le FNE (Acteur public de l’emploi) ont porté sur un large éventail d’axes de coopération dont la matérialisation sera mise en œuvre dans les prochains jours. Il s’agit principalement de :
Axe 1 : Coopération pour une meilleure insertion dans l’industrie
Axe 2 : Formation et renforcement des compétences
Axe 3 : Développement des projets conjoints
Axe 4 : Dialogue stratégique et plaidoyer commun
Par la suite, le Directeur Régional Adjoint a fait une présentation sommaire des missions du FNE et du programme PED-Ci (Programme Emploi Diplômé Citoyen). Ce programme vise l’insertion en stage pré-emploi des jeunes diplômés sans expérience professionnelle et à la recherche d’un premier emploi.
Basé sur une approche économique exigeant la productivité des entreprises et une cohésion et solidarité nationale, dans un « esprit citoyen » des entreprises au Cameroun, le PED-Ci est d’une durée de deux ans et présente pour l’entreprise bénéficiaire les avantages suivants :
Disposer d’une main d’œuvre jeune, dynamique, motivée et volontaire pour contribuer à la productivité de l’entreprise à coût modéré ;
Avoir plus de temps pour observer, évaluer le candidat pour un recrutement définitif (on note beaucoup de cas dans le PED actuel où l’entreprise a recruté le jeune avant la fin de son stage) ;
Bénéficier d’un avantage fiscal sur les indemnités versées aux stagiaires.
Par ailleurs, le Président Samuel NJANGA KONDO N. a interpellé le Directeur Régional sur le devenir du processus des « Bornes emplois » inauguré à Douala 4eme en Janvier 2022. Il a insisté sur la nécessité de réhabiliter ce processus, et de faire du problème d’insertion professionnelle des jeunes une priorité nationale. De ce fait, il lance un appel à la mobilisation de toutes les forces vives qui s’intéressent à ce domaine (Institutions étatiques et Entreprises publiques et privées), pour qu’ensemble des solutions franches soient trouvées.
Le Directeur Général de l’Autorité Portuaire Nationale, Mme AYUKETAH PAMELA, a signé le 14 janvier dernier une décision portant homologation des tarifs hors taxes des services rendus au port de Garoua.
Considérant la Décision N°0027/APN/DG/DRCAP du 14 janvier 2025, ces tarifs homologués sont des tarifs plafonds. Y sont institués, des redevances portuaires ci-après sur les différentes activités menées au port de Garoua :
La redevance d’accostage ;
La redevance de stationnement ;
La redevance d’embarquement ;
La redevance de transit ;
La redevance d’entreposage ;
la manutention ;
la redevance de partance.
Les personnes assujetties au paiement desdites redevances sont des propriétaires des bateaux et les propriétaires des marchandises transitant par les installations du port de Garoua.
Pour plus amples informations, téléchargez le document complet ici.
Dans le cadre des travaux de programmation monétaire initiale pour 2025, une mission de la BEAC a séjourné à Douala du 12 au 26 février.
Le 17 février, le Secrétaire Général du Syndustricam et ses collaborateurs ont reçu la délégation de la BEAC à l’immeuble Standing House pour une séance de travail d’une heure et demie. Les discussions ont porté sur l’état de l’économie nationale et les enjeux spécifiques du secteur industriel.
💡 Un secteur industriel sous pression
Les échanges ont abordé plusieurs préoccupations majeures pour les industries camerounaises :
❌ Inflation persistante et coût des matières premières.
❌ Innovations fiscales et réglementaires de 2025 (Loi de finances, fiscalité locale).
❌ Problématiques salariales et environnementales spécifiques aux industries.
A ce sujet, le Syndustricam a exposé les principaux obstacles à la compétitivité industrielle :
🔹 Contraintes financières : Accès limité aux financements ;
🔹 Défis infrastructurels : Insuffisance énergétique, état des routes ;
🔹 Problèmes logistiques : Tracasseries sur les corridors de transport ;
Face aux défis multiples, les industries camerounaises, accompagnées par le Syndustricam, ont mis en place diverses stratégies d’adaptation qui fondent aujourd’hui leur résilience. Ces stratégies concernent notamment :
l’optimisation interne et la maîtrise des coûts à travers l’adoption de nouvelles stratégies de gestion des ressources, la réduction des charges opérationnelles, le renforcement de l’efficacité énergétique, …
le développement de synergies industrielles qui se traduit par la collaboration renforcée entre entreprises pour mutualiser certaines infrastructures et réduire les coûts logistiques.
La diversification des approvisionnements qui consiste en la recherche de fournisseurs alternatifs pour contourner les difficultés liées aux importations et sécuriser les chaînes d’approvisionnement.
L’innovation et la montée en gamme par des investissements dans la modernisation des équipements et la transformation des produits afin de mieux répondre aux attentes du marché.
Les plaidoyers et dialogue avec les pouvoirs publics qui a consisté à mobiliser les industriels, sous l’impulsion du Syndustricam, pour défendre des réformes visant à améliorer l’environnement économique.
💼 L’action du Syndustricam pour un climat des affaires favorable
Au-delà de son rôle de défense des intérêts industriels, le Syndustricam a également évoqué ses initiatives pour soutenir ses membres dans leur développement et leur adaptation. Au cours de l’année 2024, elles ont porté sur :
L’accompagnement personnalisé des entreprises dans l’optimisation de leur modèle économique ;
La facilitation de partenariats stratégiques pour l’accès aux financements et aux opportunités commerciales ;
La représentation active dans les hautes instances économiques, avec des propositions visant à assouplir certaines réglementations et améliorer l’environnement des affaires.
Grâce à ces actions et aux efforts conjugués des entreprises industrielles, le secteur cherche non seulement à surmonter les défis conjoncturels, mais aussi à bâtir un modèle plus robuste et compétitif sur le long terme.
Le Syndustricam espère, à l’issue de cet échange, une programmation monétaire adossée aux réalités économiques vécues par les industries. Au regard des défis exposés lors de cette séance de travail, il paraît impératif que la politique monétaire intègre ces contraintes afin d’éviter des décisions macroéconomiques en décalage avec les besoins réels du secteur productif et la compétitivité industrielle du Cameroun.
Mercredi 26 février 2025, le Président du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), Monsieur Samuel NJANGA KONDO NGANDE a reçu à son immeuble siège Son Excellence Monsieur Filbert KOUASSI GLEGAUD, Ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun et en Centrafrique. En visite officielle à Douala, S.E.M Filbert KOUASSI s’est entretenu avec le Président du Syndustricam sur les actions conduites par son ambassade, conformément à la Feuille de route qui lui a été confié. Au rang de ces actions figure en bonne place l’organisation prochaine par l’ambassade de Côte d’Ivoire à Yaoundé, d’un Forum de coopération économique bilatérale secteur public – secteur privé qui se tiendra à Abidjan courant avril 2025.
L’Ambassadeur a saisi l’occasion de cette rencontre pour inviter le Syndustricam à jouer un rôle important lors de cet évènement, en sa qualité d’organisation professionnelle de premier ordre, mais également à activer son réseau d’industriels pour mobiliser grand nombre de ses adhérents à prendre part à cet important rendez-vous. En réponse, le Président du Syndustricam a accueilli favorablement cette initiative, tout en remerciant son Excellence de l’attention portée au patronat des industriels. Il n’a pas manqué de souligner les enjeux multiformes qu’offrirait une telle rencontre.
La 1ère édition du Forum de Coopération bilatérale « Secteur Public et Privé » à Abidjan permettra d’explorer les opportunités d’investissement et des débouchés. Par ailleurs, il s’agira de mettre sur pied une plateforme tournante permettant des rencontres, des échanges commerciaux et culturels, d’occasions d’affaires entre les institutions publiques, les opérateurs économiques et culturels des pays.
Le mardi 14 janvier 2025, les Directeurs et Responsables des Ressources Humaines de plusieurs entreprises industrielles se sont réunis à l’immeuble siège du Syndustricam, situé à Douala, Akwa. Cette rencontre a permis d’échanger sur la conjoncture et le climat social au sein des industries, mais aussi de dresser un état des lieux de la mise en œuvre de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) dans les entreprises concernées.
Conjoncture et climat social : des efforts dans un contexte complexe
Les participants ont mis en exergue les efforts constants pour maintenir un climat social sain et serein, malgré un contexte marqué par des incertitudes et des difficultés croissantes. Plusieurs points ont été soulevés, notamment :
L’inflation généralisée, qui affecte les coûts de production et le pouvoir d’achat des travailleurs.
Les contraintes sectorielles, en particulier les difficultés liées à la fixation des prix de vente des produits industriels.
Les problèmes d’approvisionnement, impactant la chaîne de production.
Les exigences administratives et financières de la Loi de finances 2025 et de la nouvelle loi sur la fiscalité locale.
Les problèmes énergétiques, aggravés par les délestages fréquents.
Les incertitudes politiques à venir, qui influencent le climat des affaires.
Malgré ces défis, les responsables RH ont souligné l’importance de maintenir une communication fluide avec les travailleurs pour assurer la stabilité sociale et limiter les tensions.
État des lieux de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT)
La rencontre a également été l’occasion de discuter de la mise en œuvre de la CCNIT. Les responsables RH ont pris note de la volonté exprimée par les syndicats de travailleurs de procéder à une évaluation de cette convention en vue d’une éventuelle révision.
Il convient de rappeler que la dernière révision de la CCNIT remonte au 6 janvier 2023. En 2024, la grille salariale a été réévaluée pour s’aligner sur le nouveau SMIG fixé à 60 000 FCFA. Cette dynamique d’adaptation régulière témoigne de l’engagement des parties prenantes à équilibrer les intérêts des employeurs et des travailleurs.
Perspectives d’un dialogue bipartite renforcé
Les responsables RH ont exprimé leur disponibilité à rencontrer les représentants des travailleurs dans le cadre d’un dialogue bipartite. Ce cadre de concertation est considéré comme essentiel pour :
Renforcer la stabilité sociale dans les entreprises industrielles.
Améliorer les conditions de travail et la qualité de vie des salariés, en tenant compte des risques inhérents au secteur (accidents, maladies professionnelles).
Accroître la compétitivité des entreprises à travers des pratiques innovantes et inclusives.
S’agissant de la Convention Collective, il convient de rappeler qu’il s’agit d’un accord écrit conclu entre un employeur (ou un groupement d’employeurs) et une (ou plusieurs) organisations syndicales représentatives des salariés. Elle vise à :
Compléter ou adapter la législation du travail par des dispositions spécifiques.
Déterminer le statut collectif des salariés.
Régir les relations entre employeurs et salariés.
Elle traite notamment des conditions d’emploi, de formation professionnelle, de travail, ainsi que des garanties sociales. Des clauses y sont incluses sur le contrat de travail, la période d’essai, la rémunération, la durée du travail, les congés payés, les absences, le préavis, et les indemnités de rupture. En aucun cas, une convention collective ne peut être moins favorable que les dispositions d’ordre public prévues dans le Code du travail.
La concertation entre RH et Syndicalistes marquera une nouvelle étape dans la consolidation des relations sociales au sein du secteur industriel camerounais, tout en témoignant d’une volonté commune d’avancer ensemble face aux enjeux économiques et sociaux actuels.
Les organisations syndicales du secteur industriel ont récemment adressé une demande au Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS) pour engager le processus de révision de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation du Cameroun.
Dans cette correspondance, les organisations syndicales sollicitent la formalisation de la Commission Mixte Paritaire en vue de réviser la Convention, en vigueur depuis le 06 janvier 2023, conformément au délai de deux ans prévu à l’Article 3 : Révision – Durée de la Convention.
Elles y ont également joint une liste de 26 propositions de modifications, principalement orientées vers l’amélioration des droits et des conditions des travailleurs dans le secteur industriel.
Dans le cadre de la préparation des négociations à venir, nous convions les Responsables des Ressources Humaines dees votre entreprise à une séance technique d’échanges qui se tiendra le Mardi 14 Janvier 2025 dès 10h00 au siège du Syndustricam à Akwa.
L’objectif de cette séance sera d’examiner en détail les propositions formulées par les représentants des travailleurs et de préparer les contrepropositions à défendre lors des négociations.
Le Président du Syndustricam accompagné des membres du bureau ont reçu en audience, le Directeur Nationale de la Banque des Etats pour l’Afrique Centrale (BEAC) ce mercredi 18 septembre 2024. En Visite de travail annuelle à l’Agence de la BEAC Douala, Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi s’est entretenu avec les membres du Syndustricam sur les actions conduites par son institution en faveur des entreprises du secteur industriel.
Le jeudi 22 Août 2024, le Président du Syndicat des Industriels du Cameroun, M. Samuel NJANGA KONDO a reçu en audience, pour une séance de travail, une délégation du Centre de Commerce Extérieur (Foreign Trade Center) de la Fédération de Russie. La délégation du CCE était composée de Monsieur Dmitry Ezkov et de M. Denis Bukshnaïtis, respectivement Deputy Director et Chief Specialist du Foreign Trade Center. Pour l’occasion, le Président du Syndustricam était accompagné de M. Jean-Jacques NGANGUE DOOH (DGA SOCARTO) et Vincent KOUETE, Secrétaire Général du Syndustricam.
Après les présentations respectives des deux organisations (CCE et Syndustricam) et de leurs missions, les échanges ont porté sur les opportunités de commerce et d’investissement impliquant les entreprises de la Fédération de Russie et les industriels camerounais et sur les contraintes logistiques et financières (outils de transactions bancaires) induites par le contexte de la Guerre Russo-Ukrainienne et des sanctions décrétées par plusieurs pays contre la Russie.
Louant le dynamisme du Syndustricam dans la promotion du secteur industriel camerounais, le Deputy Director et le Chief Specialist du CCE ont présenté des opportunités d’échanges dans certains domaines où des industries russes présentent des avantages compétitifs par rapport à leurs homologues chinoises et européennes. Il s’agit notamment des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, les équipements médicaux, les outils de test qualité, les équipements de boulangerie, le machinisme agricole, les intrants vétérinaires, les technologies agricoles, les équipements et matériels de transport, la production de la pâte à papier, etc.
Les interlocuteurs ont convenu de poursuivre ces échanges, en explorant, côté camerounais, les industries susceptibles d’être intéressées par les partenariats présentés à travers les organisations regroupent les acteurs des secteurs concernés et même certains ordres professionnels.
En résumé, le Foreign Trade Center est une organisation autonome à but non lucratif, émanation du ministère de l’Industrie et du Commerce de la Fédération de Russie. Sa mission est double : (i) servir de plate-forme de communication entre les entreprises russes et les autorités réglementaires de l’État ; (ii) être un Centre d’information et d’analyse du commerce extérieur pour aider les entreprises russes à élargir l’accès aux marchés étrangers et à accroître la compétitivité sur le marché intérieur.