Dans le cadre des concertations organisées par l’administration fiscale avec les organisations du secteur privé en prélude à l’élaboration du projet de Loi de Finances 2025, l’équipe de la Direction Générale des Impôts conduite par M. Roger Athanase MEYONG ABATH, a tenu une séance de travail avec la délégation du Syndustricam le mardi 27 Août 2024.
Outre les propos liminaires, la séance a été consacrée à l’examen des préoccupations et propositions formulées par le Syndicat, aussi bien celles transmises antérieurement à l’administration fiscale que celles évoquées séance tenante par les membres présents. L’Administration fiscale a reconnu que la plupart des propositions étaient pertinentes, mais a indiqué que pour certaines d’entre elles, l’implémentation nécessitera un certain temps et pour d’autres, des concertations seront nécessaires avec d’autres administrations.
Aussi, la séance de travail a débouché sur les principales recommandations suivantes :
Le Syndustricam devra saisir les administrations concernées par certaines réformes (MINEPDED, MINDCAFF, DGTCF, …) pour motiver les propositions faites ;
Les industries dont des produits fabriqués à base de matières premières locales sont “indûment” imposés aux droits d’accises doivent produire des notes précises sur leurs procédés de fabrication et se rapprocher de la DGI pour motiver la suppression de ces droits ;
Les PMI dont les clients réclament des attestations de retenue à la source de précomptes sont priées de saisir la DGI pour faire configurer leurs comptes dans le système afin de leur permettre de délivrer automatiquement ces attestations ;
Le Syndustricam est invité à participer à la sensibilisation des salariés des entreprises sur la nécessité de faire la déclaration de leurs revenus sur la plate-forme dédiée de l’administration fiscale.
Au terme de la rencontre, le DGI a indiqué que son administration reste disponible à recevoir d’éventuelles autres propositions pour peu que celles-ci lui parviennent avant le 20 septembre 2024. Il a également souhaité associer les chefs d’entreprises à la lutte contre le “gros informel”. Aussi, pour peaufiner les propositions du Syndicat sur les points déjà évoqués et examiner d’autres préoccupations complémentaires, une séance de travail est prévu le Mardi 10 septembre 2024 à 10h au siège du Syndustricam à Akwa.
Au cours de l’année 2023, les savonneries en activité au Cameroun ont commercialisé environ 66 591 tonnes de savon vers l’étranger pour un montant de 51,5 milliards de F. L’information provient de l’institut national de la statistique (INS). Ce volume de vente est en hausse de 12 000 tonnes, soit 22% en glissement annuel. En valeur, les exportations de savon de ménage du Cameroun ont rapporté 14,5 milliards de F de plus qu’en 2022, correspondant à une augmentation des recettes de 39%.
Notons que le gouvernement camerounais a autorisé des importations d’huile de palme brut d’un volume de 200 000 tonnes, pour garantir l’approvisionnement des usines de production.
L’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs et l’extension des capacités de certaines industries existantes, le tout sur fond d’accroissement des investissements privés, ont tiré l’activité dans cette branche du secondaire.
Dans un environnement toujours difficile et toujours pas débarrassé des pressions inflationnistes accentuées au niveau national par le relèvement des prix de carburant à la pompe, les secteurs primaires (agriculture et élévage), secondaire (industrie) ou tertiaire (services) ont toutes enregistré un recul d’activité au courant de l’année écoulée. Toutefois, une branche d’activité se démarque. Il s’agit des industries manufacturières dont la croissance doublera en 2023 à 3% contre 1,2% en 2022.
Cette embellie observée dans le secteur manufacturier tient de ce que « la Cameroun continue d’enregistrer l’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs, ainsi que l’extension de capacité de certaines industries », mentionne le rapport du Minepat. Des exemples pour étayer cette assertion. D’abord l’entré en production de la société camerounaise Gracedom Bottling Company dans l’industrie brassicole avec à la clé un investissement de 50 milliards de F pour l’installation de trois ligne de productions des boissons gazeuses de marque coca-cola, Fanta et Sprite. Ensuite l’accroissement des capacités des opérateurs des secteurs de la transformation du cacao, de la sidérurgie et de la cimenterie, en vue de mieux adresser la demande intérieur et sous régionale de plus en plus croissante.
Que cache ce bond du secteur manufacturier ?
De l’avis du Minepat, il s’agit de l’effet des mesures incitatives mises en place par le gouvernement pour permettre aux entreprises de ce secteur en particulier et du secteur secondaire en général, de juguler les contrecoups de la hausse généralisée du niveau des prix dont l’une des conséquences pour les industries a été le renchérissement du cout des intrants et donc, des charges de production, affectant leur compétitivité. L’une de ces incitations, c’est la décote de 30% appliquée sur les droits d’accises pour les boissons intégrant des intrants locaux, conformément aux dispositions de la loi de finance 2023. Cette mesure a encouragé la transformation locale des investissements dans ce secteur », souligne le ministère en charge de l’économie. Dans le même sillage, « les exonérations douanières sur les équipements, instituées au titre de la relance post pandémie de 2021, ont permis aux entreprises d’améliorer et d’accroitre graduellement leur stock de capital physique », ajoute la même source.
Bon des investissements
Pour l’année écoulée, les investissements privés se sont accrus. Dans le secteur manufacturier, ils ont été considérables. La balance des paiements estime les entrées nettes à 610,3 milliards de F, en hausses de 33,2 milliards de F par rapport à 2022.
« Ces financements couplés aux financement internes ont permis de réaliser plusieurs projets d’envergure notamment dans le sous-secteur des industries manufacturières », peut-on lire dans le rapport du Minepat. Un dyamisme qui mériterait d’être maintenu, pour permettre de réaliser la transformation structurelle de l’économie camerounaise dont l’industrie manufacturière est la pierre d’angle.
Intensifier les échanges commerciaux, tel était le but visé par les rencontres économiques et commerciales entre les exportateurs marocains et les industriels camerounais.
Les milieux d’affaires CAMEROUN – MAROC se sont retrouvé à Douala, Capitale économique du Cameroun, du 28 au 30 Mai 2024 dans le cadre des Rencontres Economiques et Commerciales organisées par le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM). Ce rendez-vous économique a été l’occasion du rapprochement entre les membres de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) et les opérateurs économiques camerounais, plus précisément les membres du Syndustricam.
Durant trois jours, cet évènement qui a réuni plusieurs entreprises locales et une dizaine d’acteurs économiques provenant du Maroc a donné aux participants l’occasion de nouer des partenariats, d’échanger des expériences, d’explorer de nouvelles destinations et opportunités, à travers des visites d’entreprises locales et des rencontres B2B, mais aussi de découvrir les possibilités d’investissement au Cameroun. Rappelons ici que les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Maroc sont chiffrés à environ 108 Millions USD en 2022, dont 107 millions USD exporté par le Maroc et 1 million USD exporté par le Cameroun. Ce qui positionne le Maroc parmi les premiers fournisseurs Africains du Cameroun mais avec un volume d’échange encore très faible.
Afin de booster ces échanges dans un partenariat gagnant-gagnant, Monsieur MOUNIR FERRAM (Directeur Exécutif de l’ASMEX) et Monsieur Samuel NJANGA KONDO (Président du Syndustricam) se sont engagés à travailler sur la réalisation de plusieurs projets communs, notamment dans le secteur de l’agro-industrie et de la pêche industrielle.
Les deux organisations ont convenues de se retrouver au Maroc en 2025 afin de consolider l’alliance stratégique démarrée au Cameroun par la signature de la convention de partenariat d’une part, et d’ autre part l’intégration des associations sectorielles dans leurs projets commun.
Ce jeudi 28 mars 2024, à l’Hôtel Platinum Cocotier sis au quartier Bonanjo à Douala s’est déroulée une importante rencontre entre la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et le Syndicat des Industriels du Cameroun (Syndustricam) sur le thème : Transfert des devises : Un plaidoyer pour les industries.
La rencontre était présidée par M. Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam avec comme intervenant principal et hôte de marque, M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI, Directeur National BEAC-Cameroun.
Elle a regroupé près de 150 chefs d’entreprises, industriels, banquiers, prestataires et hommes de médias.
Après avoir chaleureusement remercié l’hôte du jour pour sa disponibilité et l’esprit d’ouverture dont il fait preuve pour rendre possible cette rencontre, le Président du Syndustricam a planté le décor en situant les uns et les autres sur le contexte de la rencontre, ses motivations et les attentes du Syndicat. (Téléchargez le Mot de bienvenue du Président du Syndustricam).
A sa suite, le Secrétaire Général, M. Vincent KOUETE a exposé en détails les préoccupations des industries et leur plaidoyer pour un allègement des procédures, une meilleure responsabilisation des acteurs et la valorisation des efforts des industries. (Téléchargez l’exposé du Syndustricam).
En réponse aux préoccupations des industriels, le Directeur National de la BEAC a apporté des éclaircissements sur le contexte macro-économique, les motivations, les acquis et les résultats de la règlementation de changes adoptée en 2018 par les pays de la CEMAC. (Téléchargez l’exposé de la BEAC).
M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de s’approprier la lettre circulaire N° 002/GR/2022 relative à la documentation à fournir par la clientèle en fonction de la nature des opérations.
Durant l’intense phase des échanges qui a suivi avec les participants, le Directeur National BEAC-Cameroun a insisté, illustrations chiffrées à l’appui, sur la solidité retrouvée du Franc CFA et sur les atouts de cette monnaie dans un contexte de turbulences internationales. Il a réaffirmé la disponibilité de la Banque Centrale à poursuivre les échanges pour apporter des solutions concertées à certaines difficultés présentées par les industries.
Il vous est possible de revivre la retransmission intégrale de cette rencontre sur la page Facebook du Syndustricam en cliquant ici.
Le vendredi 22 mars 2024, au siège du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), les représentants des employeurs et de syndicats de travailleurs, après d’âpres discussions et négociations, sont parvenus à un Accord dotant la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) d’une nouvelle grille salariale avec pour principale caractéristique, son arrimage au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
C’était à l’issue de la 2ème session de la Commission mixte paritaire chargée de cette harmonisation de cette grille dont les travaux étaient coordonnés techniquement par une équipe d’experts dépêchée par le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS).
Selon le vœu exprimé par Monsieur Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam et conforté par les propos de Monsieur Jean-Bosco KITCHABO, Président du Syndical Départemental des Industries Chimiques du Wouri (SDICW) qui se sont exprimés en ouverture de cette session, il fallait trouver un juste milieu entre deux impératifs :
D’une part, donner un bol d’air aux bas salaires du secteur en application du Décret N°2023/00338/PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à de 60 000 F par mois et, d’autre part, éviter d’asphyxier définitivement les industries, surtout les PMI dont la survie financière ne tient plus qu’à un fil, face à la hausse vertigineuse des charges que les industries subissent depuis 2014.
C’est en considération de ces enjeux que les membres de la Commission, après quatre heures de négociation, ont pu trouver un accord. Désormais, le plus bas salaire du secteur passera de 39 911 F CFA par mois à 60 000 F CFA par mois, soit une hausse de 50,3% pour la Catégorie I, échelon A.
Après cet accord Employeurs – Travailleurs scellé ce vendredi au siège du Syndustricam, il reste plus que le visa de conformité du Ministère en charge du travail et les bas salaires des industries de transformation pourront bénéficier de ce bol d’air tant attendu dont l’application est considérée comme acquise depuis le 1er janvier 2024.
En rappel, la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII.
À propos du Syndustricam
Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) est actif depuis 1948, né de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs.
Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) informe les industries et l’ensemble des acteurs économiques que la Commission Mixte chargée de l’harmonisation de la grille salariale de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de 60 000 F CFA tiendra une session de travail ce Vendredi 22 mars à partir de 11 heuresau siège du Syndustricam à Douala (Akwa).
Mise en place par Arrêté du 03 juillet 2023 du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS), cette Commission est placée sous l’autorité directe du MINTSS et présidée par Madame SANKEP Angeline, Directeur des Relations professionnelles au MINTSS.
Elle est composée à part égales de représentants des employeurs (04 membres) et de syndicats de travailleurs (SDICW, SYNATITECHC, SYNATIAC, SDICM) assistés d’un Secrétariat technique fournit par le MINTSS dont l’entregent sera nécessaire pour rapprocher les points de vue des employeurs et des travailleurs sur les différentes simulations de grilles salariales arrimées au SMIG de 60 000 F CFA.
En rappel, la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII.
Les travaux en cours visent à arrimer cette grille au montant de 60 000 F par mois défini par Décret N°2023/00338/PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) pour les secteurs autres que le secteur agricole et assimilé.
Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) est actif depuis 1948, né de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs. Le Syndustricam est ouvert à toutes les entreprises industrielles, sans distinction tenant à la taille de l’entreprise, à l’origine des capitaux ou à la nature de l’activité industrielle exercée.
Depuis Octobre 2021, le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), dans le cadre de la nouvelle politique impulsée par son Bureau présidé par Samuel NJANGA KONDO NGANDE, met l’accent sur la construction des partenariats avec des organisations sœurs des pays à fort potentiels industriels. Des contacts ont ainsi été noués avec des organisations industrielles de plusieurs pays frères africains parmi lesquelles la Fédération Égyptienne des Industries (FEI).
Un courant d’échanges fertiles s’est aussitôt établi avec cette organisation majeure du paysage économique Egyptien si bien que du 17 au 19 septembre 2023, il s’est tenu au Caire en Egypte la première rencontre entre les deux organisations sœurs.
La délégation camerounaise conduite par Mme TAGNE TAPIA, Responsable de la Cellule PME/PMI au SYNDUSTRICAM, était composée de quelques adhérents du Syndicat et d’autres opérateurs économiques qui ont trouvé un intérêt de faire partie de cette mission économique. L’objet de cette rencontre était la mise en place des relations de partenariats techniques et commerciaux fiables en vue de répondre aux besoins spécifiques des entreprises camerounaises
Une Première rencontre fructueuse en terre Égyptienne
Durant trois jours, la délégation a successivement rencontré l’Ambassadeur Camerounais au Caire Monsieur Mohamadou LABARANG, visité des industries membres de la FEI, et tenu des échanges B to B dont certains ont abouti à l’établissement de relations d’affaires.
La première usine visitée est l’entreprise WOODPECKER. Créée en 1978, elle est spécialisée dans la transformation du Bois. Ensuite, la délégation s’est dirigée vers la société Pharmaceutique EVA PHARMA qui est spécialisée dans les produits génériques de 3eme génération. Et enfin, la délégation a visité l’entreprise PANORAMA ELECTRIC, qui elle est spécialisée dans la fabrication des équipements à basse consommation d’énergie d’une part, et les énergies renouvelables d’autre part.
L’une des articulations majeures de cette première rencontre industrielle Egypto-Camerounaise a été la signature d’une Convention de partenariat entre la Fédération Egyptienne des industries et le Syndicat des Industriels du Cameroun.
Cette convention vise à faciliter un rapprochement entre les industriels égyptiens et camerounais dans plusieurs secteurs à savoir l’agro-industrie, l’industrie du bois, l’industrie pharmaceutique, l’industrie énergétique et la transformation agropastorale. Elle met également l’accent sur des axes de convergences que sont :
Les échanges des informations et la veille stratégique sur nos environnements respectifs ;
le renforcement des capacités des acteurs à travers des formations et visites sur sites ;
le transfert des technologies ;
le développement des mécanismes alternatifs de financement et ;
la promotion du commerce et de l’exportation.
Les résultats de cette rencontre n’ont pas tardé à se manifester. Des responsables de l’entreprise MIS CAIRO ont fait le déplacement au Cameroun du 20 au 31 septembre 2023 pour rencontrer des partenaires nationaux et élaborer une Convention de Franchise.
A propos du potentiel industriel de l’Égypte
Le Gouvernement égyptien, conscient des conséquences des crises mondiales et des tensions géopolitiques, exploite de manière optimale le potentiel de l’économie égyptienne. « Le secteur de l’industrie en Egypte a réalisé des bénéfices de 1,2 milliard de livres égyptiennes pour l’année fiscale 2022-2023, avec un taux de croissance de 9,57 % pour les industries manufacturières par rapport à l’année précédente », déclare le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ahmed Samir, lors d’une conférence économique organisée par l’institution journalistique Akhbar Al-Youm. La délégation camerounaise a eu l’occasion de découvrir ce potentiel en visitant quelques entreprises.
Perspectives d’avenir entre le SYNDUSTRICAM et la FEI
L’ambition du Syndustricam est de mobiliser l’ensemble des partenariats au service de la transformation structurelle de l’économie du Cameroun. A travers le partenariat avec la FEI, il s’agit de faire bénéficier aux industriels Camerounais non seulement du savoir-faire des industries égyptiennes mais également des investissements qu’ils pourraient faire au Cameroun.
Pour poursuivre la dynamique engagée, le SYNDUSTRICAM envisage la tenue d’une deuxième rencontre Egypto-Camerounaise en septembre 2024 au Cameroun. L’objectif de ce second round sera de consolider les partenariats initiés en Egypte d’une part ; et d’autre part d’explorer tous les autres axes de collaborations notamment en captant les Investissements Direct Etrangers égyptiens dans les secteurs non miniers.
Cette rencontre sera en outre l’occasion de présenter aux industriels et autres acteurs médians Egyptiens le potentiel du Cameroun ainsi que les dispositifs administratifs mis en place pour accueillir et accompagner les investisseurs.
Pour l’organisation de cette deuxième rencontre, le Président du Syndicat a déjà saisi Son Excellence le Ministre des Relations Extérieurs pour solliciter son appui afin de mobiliser les administrations dont l’implication sera indispensable pour assurer la réussite de l’évènement.
Le nouveau siège de l’Association Internationale pour la Valorisation de l’Artisan Africain (AIVARA) a servi de cadre ce vendredi 24 novembre 2023, à la signature de la Convention de Collaboration entre le SYNDUSTRICAM et AIVARA. C’était en marge de la cérémonie de lancement officiel des activités de AIVARA au Cameroun qui a eu lieu en présence de Monsieur ABOUBAKARY Haman TCHIOUTO, Secrétaire général des services du gouverneur du Littoral ; Madame BALLA NGONO Marie Berthe, Délégué régionale du MINPMEESA ; Monsieur Alfred KAMOKWE, Président de AIVARA et Monsieur SAME EPEE Jean-Jacques, Représentant du Président du Synductricam.
AIVARA a pour mission de créer des opportunités de développement pour les artisans africains afin de favoriser leur rayonnement à l’échelle mondiale, ainsi que leur épanouissement social et pécuniaire. Elle souhaite donner la possibilité à chaque africain de jouir de son génie créatif et de s’épanouir à travers ses œuvres. Pour mettre en œuvre cette vision, l’association mise sur des partenariats afin de stimuler le secteur artisanal qui est pour le moment dans un cadre informel.
C’est dans cette dynamique que le SYNDUSTRICAM qui se veut un syndicat patronal moderne, ouvert à toutes entreprises industrielles au Cameroun, s’est engagé à accompagner les artisans au travers de la plateforme AIVARA.
On retiendra en fin de compte que la présente convention définit et fixe les modalités suivant lesquelles les deux organisations conviennent de créer un cadre de coopération dont les grands axes sont :
La promotion de l’économie camerounaise en général et des entreprises industrielles, commerciales, minières, et artisanales camerounaises ;
Le conseil et l’accompagnement des artisans dans le cadre de leur déploiement en Afrique ;
La préparation, l’encadrement et l’organisation des relations d’affaires entre l’association AIVARA et SYNDUSTRICAM ;
La prospection et la promotion des produits « Made in Cameroon » en Afrique et partout dans le monde ;
L’organisation de manifestations économiques et commerciales au Cameroun ;
L’attraction des investissements dans le secteur artisanal au Cameroun ;
Soutien financier ou par nature des activités de l’association AIVARA et de bénéficier d’éventuelles recommandations auprès des partenaires de SYNDUSTRICAM.
Il convient de rappeler que cette cérémonie courue a connu la présence de nombreuses autres personnalités, dont les plus remarquables sont les Ambassadeurs AIVARA venues de la France, le Côte d’Ivoire, et le BURUNDI.
Les 1er et 02 novembre 2023 s’est tenue dans la métropole camerounaise la 3eme Édition du Forum International sur L’Entrepreneuriat. Un évènement de la Délégation Générale du Québec à Dakar qui a réuni de nombreux acteurs économiques québécois et camerounais dans les buts de renforcer la capacité d’innovation des entrepreneurs pour en faire un vecteur de développement inclusif et durable ; promouvoir les innovations en entreprises comme vecteur de croissance ; sensibiliser la relève entrepreneuriale aux enjeux émergents (enjeux sociaux et environnementaux en plus des enjeux économiques traditionnels) ; et enfin de favoriser le réseautage et le partage d’expériences entre différents acteurs et actrices de l’écosystème entrepreneurial.
La cérémonie protocolaire était rehaussée par la présence de plusieurs personnalités à l’instar du M. Achille BASSILEKIN III, Ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, Mme Lorraine ANDERSON, le haut-commissaire du Canada au Cameroun ; Le gouverneur de la région M. Samuel Dieudonné IVAHA DIBOUA ; M. Iya TOURE, délégué général de la délégation générale du Québec à Dakar. Plusieurs Directeurs d’entreprises publiques et parapubliques y étaient également présents. Le SYNDUSTRICAM a marqué sa présence à travers la responsable de la Cellule PME Mme TAGNE TAPIA, et d’autres représentants des entreprises membres : BTC SARL, FISCO SARL, AGRIFOOD and BEVRAGE.
Deux jours d’échange et de partage autour de six panels
Pendant deux jours, des panélistes et spécialistes reconnus dans le domaine de l’entrepreneuriat ont partagé leurs savoirs et expériences riches en matière grise pour les jeunes entrepreneurs présents. Ce fut le cas lors du panel 1 « construire un environnement d’affaires propice à la pérennité des PME » au cours duquel Mme Jacqueline NDOGMO, femme d’affaires et entrepreneure camerounaise présente dans la production et la distribution de boissons dont coca-cola, a souligné la nécessité pour chaque entrepreneur de croire d’abord en lui et en son projet. M. Olivier MEKULU MVONDO, Directeur Général de la CNPS, a fait savoir que le succès des PME dépend aussi beaucoup de l’écosystème dans lequel elles évoluent, avant de conseiller aux banques de sortir de temps en temps des business plans pour flairer les bons projets. Pour lui, « le succès d’un projet dépend à 60% de son entrepreneur ». M. Victor NOUMOUE, DGA Société Générale Cameroun a évoqué la difficulté qu’il y a à financer les startups parfois à cause de la faiblesse des dispositifs de remboursements, des lenteurs judiciaires, et bien d’autres obstacles comme le manque de structuration des projets qui leurs parvient parfois ».
Le panel 2 a tablé sur le rôle que les incubateurs d’entreprises peuvent jouer dans la promotion de l’innovation et du développement entrepreneurial. Il en est ressorti qu’il faut une synergie d’actions entre les différents acteurs de l’écosystème pour favoriser l’émergence d’entreprises innovantes. Le rôle crucial des incubateurs a été unanimement reconnu et les entrepreneurs encouragés à s’y rendre pour éprouver leurs idées.
Le troisième panel s’est intéressé au dispositif d’appuis financiers et non financiers pouvant favoriser la croissance et le développement des PME. A ce titre, l’assistance a eu droit aux interventions qu’on qualifierait de témoignages pratiques de deux entrepreneurs bien connus à savoir Flavien KOUATCHA de Save our agriculture et Trésor MWOULA alias Ndog Bidi. Ils ont édifié l’assemblée sur la nécessité de se soutenir pour favoriser la construction de l’écosystème dont on rêve tous. Tout cela avec la Participation de Mme Marguerite FONKWEN, Directrice générale CCA Bank pour qui « un prêt de la banque n’est pas une mauvaise chose dans la mesure où très souvent les conseils des banquiers permettent d’améliorer la gestion des projets, et surtout d’aller plus vite dans le développement de son entreprise. »
Au terme des six panels ayant meublé ces deux jours de rencontre camerouno-québécoise ; les participants ont retenu que l’argent est important en entrepreneuriat mais il ne fait pas tout. Il faut travailler sur soi en tant qu’entrepreneur, éprouver ses idées et construire son réseau.
Le forum s’est refermé par la désignation du vainqueur du prix du concours entrepreneurial Québec Cameroun. Le jeune TEKOU NGUNTE Hervé a remporté le 1er prix de ce concours entrepreneurial, avec son projet de production des engrais agricoles à base des déchets organiques tels que les déchets de poissons.