Syndustricam

Syndicat des Industriels du Cameroun

L’industrie manufacturière se démarque

L’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs et l’extension des capacités de certaines industries existantes, le tout sur fond d’accroissement des investissements privés, ont tiré l’activité dans cette branche du secondaire.

Dans un environnement toujours difficile et toujours pas débarrassé des pressions inflationnistes accentuées au niveau national par le relèvement des prix de carburant à la pompe, les secteurs primaires (agriculture et élévage), secondaire (industrie) ou tertiaire (services) ont toutes enregistré un recul d’activité au courant de l’année écoulée. Toutefois, une branche d’activité se démarque. Il s’agit des industries manufacturières dont la croissance doublera en 2023 à 3% contre 1,2% en 2022.

Cette embellie observée dans le secteur manufacturier tient de ce que « la Cameroun continue d’enregistrer l’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs, ainsi que l’extension de capacité de certaines industries », mentionne le rapport du Minepat. Des exemples pour étayer cette assertion. D’abord l’entré en production de la société camerounaise Gracedom Bottling Company dans l’industrie brassicole avec à la clé un investissement de 50 milliards de F pour l’installation de trois ligne de productions des boissons gazeuses de marque  coca-cola, Fanta et Sprite. Ensuite l’accroissement des capacités des opérateurs des secteurs de la transformation du cacao, de la sidérurgie et de la cimenterie, en vue de mieux adresser la demande intérieur et sous régionale de plus en plus croissante.

Que cache ce bond du secteur manufacturier ?

De l’avis du Minepat, il s’agit de l’effet des mesures incitatives mises en place par le gouvernement pour permettre aux entreprises de ce secteur en particulier et du secteur secondaire en général, de juguler les contrecoups de la hausse généralisée du niveau des prix dont l’une des conséquences pour les industries a été le renchérissement du cout des intrants et donc, des charges de production, affectant leur compétitivité. L’une de ces incitations, c’est la décote de 30% appliquée sur les droits d’accises pour les boissons intégrant des intrants locaux, conformément aux dispositions de la loi de finance 2023. Cette mesure a encouragé la transformation locale des investissements dans ce secteur »,  souligne le ministère en charge de l’économie. Dans le même sillage, « les exonérations douanières sur les équipements, instituées au titre de la relance post pandémie de 2021, ont permis aux entreprises d’améliorer et d’accroitre graduellement leur stock de capital physique », ajoute la même source.

Bon des investissements

Pour l’année écoulée, les investissements privés se sont accrus. Dans le secteur manufacturier, ils ont été considérables. La balance des paiements estime les entrées nettes à 610,3 milliards de F, en hausses de 33,2 milliards de F par rapport à 2022.

« Ces financements couplés aux financement internes ont permis de réaliser plusieurs projets d’envergure notamment dans le sous-secteur des industries manufacturières », peut-on lire dans le rapport du Minepat. Un dyamisme qui mériterait d’être maintenu, pour permettre de réaliser la transformation structurelle de l’économie camerounaise dont l’industrie manufacturière est la pierre d’angle. 

Présentation de la nouvelle grille salariale des industries de transformation

Un atelier sur la nouvelle grille salariale applicable dans le secteur des industries de transformation  s’est tenu le 11 juin dernier à Douala. « Industrie : implication de la nouvelle grille arrimée au Smig et perspectives ». C’est sous ce thème que le Syndustricam a organisé un atelier portant sur la présentation au public de la nouvelle grille salariale de la convention collective nationale des industries de transformation.

En janvier 2023, la révision de la convention collective nationale des industries de transformation a abouti à une revalorisation de la grille salariale de 5,5% pour les catégories 1 à 4, de 3,5% pour les catégories 7 à 9, et de 2% pour les catégories 10 à 12. Le 21 mars de la même année, le Premier ministre a signé un décret revalorisant le Smig de 36 270 F à 60 000 F pour les industries, soit une hausse de 65,4%. Dans sa présentation faite au cours de cet atelier, le Secrétaire général du Syndustricam s’est attardé sur le rappel chronologique des différentes étapes qui ont conduit l’arrimage de l’ancienne grille salariale au Smig. (Télécharger la présentation)  

 Ainsi, le secteur des industries dispose désormais d’une grille salariale arrimée au SMIG et d’application depuis le 1er janvier 2024. L’assistance retiendra, entre autres choses, la donnée suivante : si l’heure est l’application des nouvelles dispositions, à compter du 1er janvier 2024, les entreprises ont la latitude de payer immédiatement ou par tranches.

L’objectif de la nouvelle grille, d’après le Secrétaire générale du Syndustricam, Vincent KOUETE, est de donner un bol d’air aux bas salaires du secteur et d’éviter d’asphyxier les industries, surtout les PMI déjà confrontées à la hausse sensible des charges qu’elles ne peuvent répercuter sur les prix des ventes. Pour les bas salaires en particulier, le Smig de la première catégorie qui était à 39 911 F passe à 60 000 F, soit une augmentation de près de 50%, indiquera Jean Bosco Kitchabo, Président du syndicat départemental des industries chimiques du Wouri et coordonnateur des Syndicats nationaux des groupes de travailleurs du Cameroun.

« La convention collective offre un cadre minimal à travers lequel on exhorte les entreprises à donner le maximum à leur principale force de travail, pour offrir les meilleures conditions de travail possible au employés », soutient M. Kouete.

La BEAC à l’écoute des Industriels

Ce jeudi 28 mars 2024, à l’Hôtel Platinum Cocotier sis au quartier Bonanjo à Douala s’est déroulée une importante rencontre entre la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et le Syndicat des Industriels du Cameroun (Syndustricam) sur le thème : Transfert des devises : Un plaidoyer pour les industries.

La rencontre était présidée par M. Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam avec comme intervenant principal et hôte de marque, M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI, Directeur National BEAC-Cameroun.

Elle a regroupé près de 150 chefs d’entreprises, industriels, banquiers, prestataires et hommes de médias.

Après avoir chaleureusement remercié l’hôte du jour pour sa disponibilité et l’esprit d’ouverture dont il fait preuve pour rendre possible cette rencontre, le Président du Syndustricam a planté le décor en situant les uns et les autres sur le contexte de la rencontre, ses motivations et les attentes du Syndicat. (Téléchargez le Mot de bienvenue du Président du Syndustricam).

A sa suite, le Secrétaire Général, M. Vincent KOUETE a exposé en détails les préoccupations des industries et leur plaidoyer pour un allègement des procédures, une meilleure responsabilisation des acteurs et la valorisation des efforts des industries. (Téléchargez l’exposé du Syndustricam).

En réponse aux préoccupations des industriels, le Directeur National de la BEAC a apporté des éclaircissements sur le contexte macro-économique, les motivations, les acquis et les résultats de la règlementation de changes adoptée en 2018 par les pays de la CEMAC. (Téléchargez l’exposé de la BEAC).

M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de s’approprier la lettre circulaire N° 002/GR/2022 relative à la documentation à fournir par la clientèle en fonction de la nature des opérations.

Durant l’intense phase des échanges qui a suivi avec les participants, le Directeur National BEAC-Cameroun a insisté, illustrations chiffrées à l’appui, sur la solidité retrouvée du Franc CFA et sur les atouts de cette monnaie dans un contexte de turbulences internationales. Il a réaffirmé la disponibilité de la Banque Centrale à poursuivre les échanges pour apporter des solutions concertées à certaines difficultés présentées par les industries.

Il vous est possible de revivre la retransmission intégrale de cette rencontre sur la page Facebook du Syndustricam en cliquant ici.

Douala, le 28 mars 2024

Nouvelle grille salariale arrimée au SMIG à 60 000 F CFA

Le vendredi 22 mars 2024, au siège du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), les représentants des employeurs et de syndicats de travailleurs, après d’âpres discussions et négociations, sont parvenus à un Accord dotant la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) d’une nouvelle grille salariale avec pour principale caractéristique, son arrimage au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).

C’était à l’issue de la 2ème session de la Commission mixte paritaire chargée de cette harmonisation de cette grille dont les travaux étaient coordonnés techniquement par une équipe d’experts dépêchée par le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS).

Selon le vœu exprimé par Monsieur Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam et conforté par les propos de Monsieur Jean-Bosco KITCHABO, Président du Syndical Départemental des Industries Chimiques du Wouri (SDICW) qui se sont exprimés en ouverture de cette session, il fallait trouver un juste milieu entre deux impératifs :

D’une part, donner un bol d’air aux bas salaires du secteur en application du Décret N°2023/00338/PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à de 60 000 F par mois et, d’autre part, éviter d’asphyxier définitivement les industries, surtout les PMI dont la survie financière ne tient plus qu’à un fil, face à la hausse vertigineuse des charges que les industries subissent depuis 2014.

C’est en considération de ces enjeux que les membres de la Commission, après quatre heures de négociation, ont pu trouver un accord. Désormais, le plus bas salaire du secteur passera de 39 911 F CFA par mois à 60 000 F CFA par mois, soit une hausse de 50,3% pour la Catégorie I, échelon A.

Après cet accord Employeurs – Travailleurs scellé ce vendredi au siège du Syndustricam, il reste plus que le visa de conformité du Ministère en charge du travail et les bas salaires des industries de transformation pourront bénéficier de ce bol d’air tant attendu dont l’application est considérée comme acquise depuis le 1er janvier 2024.

En rappel, la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII.

À propos du Syndustricam

Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) est actif depuis 1948, né de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs.

PROMOTE 2024 : le SYNDUSTRICAM y était !

La 9eme édition du Salon International des Affaires, des PME et du Partenariat (PROMOTE) s’est organisée à Yaoundé du 17 au 25 Février 2024 sous le thème « SECTEUR PRIVE, ÉVOLUTION ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE DES ÉCONOMIES AFRICAINES ».  Il a s’agit de neuf jours de visibilité, de positionnement, de promotion, de contacts, d’échanges, de réflexion, de débats et de rencontres pour lancer, initier et développer des partenariats multiformes.

L’évènement qui a accueilli les Institutions, les Organisations et les Entreprises du Cameroun, d’Afrique et du Monde s’est déroulé dans un contexte marqué par la volonté politique de transformer structurellement l’économie camerounaise, notamment à travers la politique d’import-substitution impulsée par le Gouvernement, dans le but de donner de la valeur au Made in Cameroun.

Face à l’économie extravertie des pays africains, caractérisée par des importations massives, le secteur privé, moteur de croissance et d’investissement, créateur des richesses et d’emplois, a été appelé à jouer un rôle prépondérant dans l’industrialisation  et les politiques publiques, à l’effet de réduire la pauvreté et accélérer le progrès. C’est ainsi que le SYNDUSTRICAM, en sa qualité d’organisation professionnelle de premier rang, a pris part à cette grande messe des entreprises, pour renforcer sa proximité avec ses adhérents, prospecter et recruter de nouveaux membres, accroitre sa visibilité et sa notoriété, et enfin renforcer ses actions de lobbying. 

LA PRÉSENCE DU SYNDUSTRICAM A PROMOTE

Le SYNDUSTRICAM a marqué sa présence au Salon Internationale des Affaires sur trois plans : l’aménagement d’un stand, la mobilisation du capital humain, et la participation aux temps forts de l’évènement. 

  • L’aménagement d’un Stand

Pour la circonstance, le SYNDUSTRICAM a souscrit à un espace d’exposition composé d’un Stand de 09m2 extérieur. L’emplacement de celui-ci se trouvait à l’entrée du palais des Congrès, avec comme voisin des institutions telle que le Ministère de la Foret et de la Faune (MINFFOF), ELECAM, CAMRAIL, AGL. L’ouverture du stand sur deux angles lui conférait plus de visibilité.

  • Une forte mobilisation des ressources humaines

Afin d’assurer une présence effective tout au long de la semaine de PROMOTE, une équipe de six (06) personnes a été mobilisé  avec un emploi de temps rotatif.  Sous la conduite et la supervision du  Président Samuel NJANGA KONDO NGANDE, le personnel sur le site s’est attelé à des tâches diverses allant de l’accueil et entretien des visiteurs, au recrutement des nouveaux membres, en passant par la prospection et la participation à plusieurs évènements.

  • La participation aux temps fort durant le Salon

Le salon PROMOTE est riche en contenu. Au-delà des espaces d’expositions, d’autres activités meublent l’agenda de cet évènement. Il s’agit entre autre des rendez-vous d’affaires (b2b, b2c), des débats thématiques, des conférences, des accueils de missions économiques, des journées pays, des animations économiques et culturelle, des plateaux télé et expositions médiatiques. Pour sa part, le SYNDUSTRICAM a été dans bon coups.

D’entrée de jeu, le Président du SYNDUSTRICAM a été sollicité par la Fondation INTERPROGRESS pour prononcer un message d’une dizaine de minute lors de la cérémonie d’ouverture du Salon. Par la suite, le SYNDUSTRICAM a pris part à plusieurs ateliers et conférences aussi importants les unes comme les autres : Les journées des investissements Cameroun-Union Européenne ; Les Conférences-débat organisés par la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ;  Le grand forum économique de PROMOTE… Les sollicitations médiatiques n’étaient pas en reste. Approché par plusieurs presses, chaines de radio et télévisions, le Président a pu accorder quelques interviews.   

L’ANIMATION DU STAND DU SYNDUSTRICAM

    Les 09m2 carré dédié au SYNDUSTRICAM ont été aménagé pour créer un cadre convivial et chaleureux pour l’accueil des visiteurs. Équipe d’un salon en cuir, de quelques fauteuils et d’une table basse, le minimum de confort a été prévu pour se sentir à l’aise dans cet espace. Plaquette dépliante du Syndustricam, boisson chaude ou eau minérale sont systématiquement proposé par une hôtesse accueillante, tandis que le personnel du Syndicat s’entretenait avec des visiteurs.

    Fortement visité, ledit stand a vu le passage de plusieurs autorités administratives, notamment du celles du MINMIDT, du MINADER, du MINPOSTEL, le MINDCAF, le MINESUP ou encore le MINESEC. Ont également visité le stand, la Direction Générale des Impôts (DGI), le Fonds National de l’Emploi (FNE), le Bureau de Mise à Niveau (BMN), ou encore le FAGACE pour ne citer que ceux-là. Les entreprises privées et les personnes physiques étaient également présentes au stand, y laissant au passage leurs coordonnées dans le registre prévu à cet effet.

    Les préoccupations variaient d’un visiteur à l’autre. Si très peu ceux qui connaissent le syndicat sont passés pour une visite de courtoisie afin d’encourager et apprécier le travail abattue, bon nombre semblait venir découvrir ce qu’est le Syndicat des Industriels du Cameroun et que qu’il fait. Ces derniers sont tous repartis avec une plaquette et des informations qui leur ont été fourni par le personnel. Il y avait également ceux qui venaient prospérer pour savoir comment ils peuvent collaborer avec le Syndustricam, afin de mieux adresser leurs produits aux adhérents. C’est surtout le cas des Etablissements de microfinance, ou des développeurs de solutions numériques. Les promoteurs de PME/PMI par contre étaient intéressés par les modalités et les conditions d’adhésion au Syndicat.

    PROSPECTION ET RÉSULTATS OBTENUS

    PROMOTE est un carrefour de rencontre. Le SYNDUSTRICAM s’y est également rendu pour trouver des prospects, notamment les entreprises industrielles pouvant adhérer au groupement. Pour cette édition, l’équipe a pu convertir trois prospects en potentiel adhérents, il s’agit de :

    • Swiss African Premium Beverage (SAPB) exerçant dans le secteur brassicole ;
    • CIM SARL qui excelle dans la fabrication des tôles ;
    • Et Blessing Petroleum pour sa mise en bouteille du gaz.

    La principale difficulté rentrée dans cet exercice est que les interlocuteurs rencontrés dans la plus part des stands visités, ne sont pas les décideurs de l’entreprise. Du coup il est difficile de savoir si l’information remonte jusqu’à ceux-ci. Néanmoins une sensibilisation a été faite sur l’existence du SYNDUSTRICAM et la nécessité d’y adhérer.

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