Syndustricam

Syndicat des Industriels du Cameroun

🧾 Formation Professionnelle : Conduite et Accueil des Inspections Conjointes et Administratives des Établissements Classés

Les inspections conjointes et administratives sont des moments clés dans la vie d’un établissement classé. Bien préparées, elles deviennent de véritables leviers d’amélioration et de conformité. Cette formation a pour but d’outiller les responsables d’entreprises afin de mieux anticiper, accueillir et valoriser ces visites de contrôle.

🎯 Objectifs de la formation
• Préparer efficacement les visites d’inspection
• Réduire les risques de sanctions et de non-conformité
• Maîtriser le cadre légal et institutionnel applicable

👥 Public cible
• Cadres et responsables QHSE
• Responsables d’exploitation et de production
• Responsables administratifs, juridiques et techniques

🎓 Formateurs
• Expert en qualité industrielle – Animateur principal
• Responsable du MINMIDT en charge des inspections – Intervenant institutionnel

📅 Informations pratiques
• Dates : 28 – 29 octobre 2025
• Lieu : Siège du SYNDUSTRICAM – Douala, Akwa
• Frais de participation : 75 000 FCFA
• Contacts : 640 15 22 73 / 683 01 42 70

💡 Pourquoi participer ?
Cette formation vous permettra de transformer les inspections en une opportunité d’amélioration continue, de renforcer la conformité réglementaire de votre établissement et d’adopter une approche proactive face aux exigences administratives.

📩 Inscrivez-vous dès maintenant et rejoignez une communauté d’industriels engagés dans la qualité et la performance.

Le SYNDUSTRICAM à la 8ᵉ édition des Journées Nationales de la PME : Plaidoyer pour la modernisation productive des filières PIISAH

Yaoundé, 25–27 août 2025 – Sur invitation du Ministère des PME, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), le SYNDUSTRICAM a été représenté aux travaux de la 8ᵉ édition des JNPME tenus au Conseil Régional du Centre, dans le cadre de la convention de partenariat signée en juin 2025.

Placée sous le thème « PME camerounaises et réalisation du PIISAH : enjeux et défis de la modernisation de l’appareil de production », cette édition a réuni un large éventail d’acteurs publics, privés et académiques autour d’un objectif stratégique : renforcer la capacité des PME à produire localement, en quantité et en qualité, dans les filières prioritaires du PIISAH.

  1. Résumé de la participation du Syndicat

Le SYNDUSTRICAM est intervenu dans les Panels 1 et 2, dédiés respectivement à l’état des lieux des besoins de transformation locale dans les filières PIISAH et à l’optimisation des processus d’entreprise dans les secteurs innovants.

À travers un plaidoyer appuyé, le Secrétaire Général a mis en lumière deux enjeux majeurs :

  • L’accès aux financements (publics et bancaires) adaptés aux cycles d’investissement industriels des PME ;
  • La conquête de marchés, y compris la commande publique et les circuits d’achats structurés pour soutenir la production locale.

Notre participation a permis de valoriser les attentes des industriels en matière de fiscalité incitative, d’énergie, de mécanisation, de normes et d’accès aux marchés.

  • Temps forts de l’événement

Cérémonie d’ouverture : présence du Ministre de l’Agriculture, des partenaires internationaux (OIT, GIZ, IFC…), de porteurs de projets, d’universitaires, etc. Une leçon inaugurale du Pr NGOA TABI a posé le cadre académique des travaux.

Panels thématiques : six sessions riches en échanges ont exploré les dimensions technique, financière, institutionnelle et commerciale du développement productif.

Ateliers pratiques : animés notamment par l’APME, la GIZ, l’OIT et BANGE BANK, ils ont porté sur la formalisation, les financements disponibles et le business coaching.

Foire exposition : plus de 50 PME et organisations artisanales ont exposé leurs produits, savoir-faire et innovations. Une opportunité de réseautage et de valorisation de l’offre locale.

  • Recommandations pour les PME industrielles

Parmi les 30+ recommandations formulées, plusieurs concernent directement les préoccupations portées par le SYNDUSTRICAM :

  • Opérationnalisation du Fonds PME et restructuration de la BC-PME pour des financements mieux ciblés ;
  • Création de bourses d’achats pour structurer la demande en produits locaux ;
  • Adaptation des incitations fiscalo-douanière pour soutenir l’investissement ;
  • Soutien aux projets d’innovation dans les filières PIISAH et accompagnement des groupements professionnels ;
  • Accès élargi à l’énergie, au foncier, à la propriété intellectuelle et à la normalisation.
  • Les promoteurs de PME sont, quant à eux, invités à renforcer leur veille stratégique, développer le branding collectif, et mutualiser leurs efforts pour améliorer leur compétitivité dans les chaînes de valeur nationales et régionales.

Le SYNDUSTRICAM suivra activement la mise en œuvre des engagements pris et poursuivra ses actions de plaidoyer aux côtés des pouvoirs publics. Nous saluons enfin l’esprit de collaboration inter-entreprises promu lors de ces journées, qui rejoint notre vision d’une industrie inclusive, moderne et résiliente.

Rencontre stratégique UBC – SYNDUSTRICAM

Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) a accueilli, ce vendredi 4 juillet 2025, une délégation de la Union Bank of Cameroon Plc (UBC) pour une réunion stratégique visant à jeter les bases d’un partenariat durable et orienté vers l’impact.

Cette séance de travail s’est tenue au siège du Syndicat à Douala, sous la conduite du Secrétaire Général, M. Vincent KOUETE, et avait pour objectif principal de favoriser l’accès des entreprises industrielles au financement structuré, dans un contexte où le secteur industriel est appelé à jouer un rôle central dans la politique d’import-substitution engagée par le Gouvernement.

UBC : Une banque locale au service du développement industriel

Créée en 1999 principalement à partir du réseau coopératif CAMCULL, l’UBC s’est imposée comme une banque de proximité au service des PME camerounaises. Après restructuration, l’État camerounais en est devenu l’actionnaire majoritaire (60 %). Avec 10 agences à travers le pays et un bénéfice net de 3 milliards de FCFA en 2023, l’UBC entend désormais élargir son offre aux industries, en particulier les Petites et Moyennes Industries (PMI).

Axes majeurs de collaboration

Les échanges ont été francs, productifs et porteurs de perspectives. Deux axes structurants ont été identifiés pour guider ce partenariat :

a/ Accompagnement ciblé des industriels :

Les représentants du Syndicat ont exposé les difficultés structurelles et conjoncturelles que rencontrent nombre d’industriels membres, notamment en matière de financement adapté.

L’UBC a exprimé sa volonté d’écouter les réalités du terrain et de co-construire des offres financières sur mesure, sectorielles et évolutives, en lien avec les spécificités des métiers industriels.

b/ Communication et visibilité partagée :

Les deux parties ont convenu de l’importance d’une communication concertée, valorisant la présence de l’UBC lors des événements du Syndicat, tels que la 2ᵉ Rencontre Égypto-Camerounaise ou d’autres forums industriels.

La banque pourrait aussi, en tant que partenaire actif, organiser ou co-animer des formats ciblés comme des rencontres industrielles ou des afterworks.

Ce partenariat naissant ouvre des perspectives prometteuses tant pour les entreprises membres du Syndicat que pour l’ancrage stratégique de l’UBC dans le tissu industriel national.

Des échanges complémentaires sont envisagés dans les prochaines semaines pour préciser les modalités opérationnelles de cette collaboration, y compris le calendrier des activités conjointes à venir.

Partenariat stratégique ‘’MINPMEESA – SYNDUSTRICAM’’

Le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Social et de l’Artisanat (MINPMEESA) et le Syndicat des Industriels du Cameroun ont scellé un partenariat stratégique à travers la signature d’une convention cadre avec pour ambition de bâtir une industrie nationale forte et compétitive.

C’était le mercredi 25 juin 2025 à Douala, lors de l’Assemblée Générale du Sydustricam qui a réuni plusieurs chefs d’entreprises industrielles et leurs représentants, ainsi qu’un parterre d’invités sélectionné sur le volet pour rehausser cet évènement tant attendu par les pionniers du secteur secondaire.

Signature des documents et poignée de mains ont marqué l’entente définitive entre le MINPMEESA et le SYNDUSTRICAM. Pilier de l’industrialisation au Cameroun, la petite et moyenne industrie se voit ainsi offrir un souffle nouveau. A travers cette convention, le SYNDUSTRICAM entend revitaliser un secteur qui depuis plusieurs années ploie sous le poids de nombreux obstacles, entravant son essor.

Dans son adresse au Ministre, le président du Samuel NJANGA KONDO NGANDE a égrainé quelques une de ces difficultés : « … l’inadéquation des offres en matière d’emballage de petites contenances ; le déficit de compétences techniques voire managérial, accentué par une double éviction des talents vers les grandes les grandes entreprises ; les difficultés d’accès au financement… ».

Face à l’ensemble de ces défis, cette convention propose déjà des solutions concrètes et prometteuses. Cette alliance stratégique jette ainsi les bases d’un avenir plus prometteur pour les Petites et Moyennes Industries (PMI) avec l’ambition partagée de bâtir une industrie nationale forte, compétitive et créatrice de richesse.

Note de lecture – RGE3

Secteur industriel camerounais : 14% des entreprises, 30% du chiffre d’affaires, la force discrète de l’économie !

L’Institut National de la Statistique (INS) vient de publier les premiers résultats du 3ème recensement général des Entreprises au Cameroun (RGE3). Cette opération fournit une cartographie actualisée du tissu entrepreneurial national, recensant 438 893 unités économiques, dont 61 542 relèvent du secteur secondaire (industries extractives, manufacturières, BTP, eau, électricité, gaz, etc.). Ce secteur voit sa part relative légèrement reculer à 14% du total des unités contre 15,4% en 2016. Ce taux est bien loin derrière celui du secteur tertiaire (qui concentre plus de 85% des entreprises) mais, pourtant, les entreprises industrielles concentrent près de 30% du chiffre d’affaires national, révélant une industrie faiblement représentée en nombre mais surreprésentée en valeur – un déséquilibre qui en dit long sur les forces et les faiblesses de notre structure économique.

Les cinq chiffres clés de l’écosystème industriel en 2022

1. Poids économique de l’industrie

Le secteur secondaire génère 5 890 milliards FCFA de chiffre d’affaires (29,6% du total national), avec une moyenne par entreprise de 96,6 millions FCFA en 2022 (en baisse par rapport à 2015). Les industries alimentaires en sont la locomotive (9,1% du CA national), suivies par les secteurs de l’extraction (6,5%), de l’électricité/gaz (2,9%) et du BTP (2,4%).

2. Répartition sectorielle

Au Cameroun, le secteur industriel est dominé, en nombre d’unités, par la branche « Fabrication d’article d’habillement » où l’on retrouve essentiellement des petits ateliers de couture. Ce sous-secteur représente près de la moitié des unités du secteur secondaire recensées (48,6%). Trois autres se démarquent : « Fabrication des produits à base du bois », « Industrie alimentaire (y compris tabac) », et « Fabrication des produits à base du métal ». A quatre, ils représentent 86,1% des unités du secteur secondaire.

3. Répartition par taille

Comme l’ensemble, le secteur secondaire est fortement dominé par les unités de petite taille : près de 70% des unités sont des TPE (CA HT annuel inférieur à 15 millions F CFA et employant moins de 5 personnes). Cette proportion dépasse 74% dans l’habillement et 72% dans les produits en bois, traduisant la nature artisanale et peu capitalistique de ces filières. Même dans des secteurs plus techniques comme l’électricité-gaz ou la construction, les TPE représentent plus de 50% des unités recensées.

A l’opposé, les industries de moyenne taille (ME) ne représentent que 0,8% du total du secteur secondaire, et les Grandes industries à peine 0,4%. Au Cameroun, seulement 217 industries cumulent un CA HT annuel supérieur à 3 milliards F CFA et emploient plus de 100 personnes. Une autre caractéristique est la part importante des unités non enregistrées. Elles représentent 22,3% des unités du secondaire.

4. Structure juridique

En lien avec la prédominance des petites unités, la forme juridique la plus représentée dans le secteur industriel sont celle de l’Entreprise individuelle (93,2%) avec une montée remarquable des SARL (6,4%). Le régime d’imposition le plus répandu est celui de l’impôt libératoire (87,8%).

5. Répartition régionale

Comme l’ensemble des entreprises, les industries sont fortement concentrées à Douala (30,5%) et Yaoundé (17,0%). Les régions de l’Ouest (13,2%) et du Nord-Ouest (4,1%) affichent aussi une densité industrielle relativement élevée.

6. Emploi industriel

Le secteur industriel emploie 18% des 1,18 million d’emplois permanents recensés dans les entreprises, soit 217 928 personnes. L’industrie agroalimentaire et la confection textile concentrent plus de la moitié des emplois industriels. La prédominance masculine reste forte (72,9% des effectifs). On retrouve dans les industries camerounaises, environ 59 000 femmes et 159 000 hommes, soit un Ratio H/F de 2,7. Ce ratio est moins élevé qua celui observé dans le primaire (4,4 imputable à la faible présence des femmes dans la Sylviculture et dans la pêche) mais plus élevé que dans le tertiaire (2).

L’effectif moyen par unité industrielle est de 3,5 personnes.

7. Profil des dirigeants

Dans le secteur industriel camerounais, près de 40% des unités ont pour promoteur une femme (39,8%). Ce taux fait du secondaire, le secteur où s’exprime le mieux l’entreprenariat féminin. Sur 40 916 promoteurs recensés dans le secondaire, 16 284 sont des femmes. Elles sont visibles notamment au sein des ateliers de couture et des unités artisanales de transformation agroalimentaire (manioc, fruit, oléagineux etc.)

Le secondaire se démarque aussi par une augmentation des promoteurs titulaires de diplômes du cycle secondaire (BEPC/CAP/GCEOL, PROBATOIRE, BAC/GCEAL). Il représentent 55,4% dans le secteur secondaire tandis que 7,8% ont un diplôme du supérieur (BTS, LICENCE/LICENCE PRO/BACHELOR DEGREE MAITRISE/MASTER1, DEA/MASTER 2 et plus) et 13% sont sans diplôme.

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8. Défis et perspectives

  • Un secteur industriel à forte valeur mais à faible densité : une distorsion préoccupante

Selon les chiffres du RGE3, le Cameroun connaît un certain boom entrepreneurial mais qui s’oriente largement vers des activités à faible barrière à l’entrée, notamment dans le commerce, les services de proximité, la restauration ou encore le transport. Ces activités sont majoritairement informelles, de petite taille, peu capitalistiques. À l’inverse, l’industrie requiert des investissements initiaux plus élevés, des compétences techniques spécifiques, un accès à l’énergie, aux intrants et aux infrastructures logistiques. Cette configuration limite l’entrée de nouveaux acteurs, en particulier les jeunes entrepreneurs et les femmes, comme l’illustre leur faible part dans les unités industrielles.

  • Baisse du chiffre d’affaires moyen dans l’industrie : un signal d’alerte sur la performance sectorielle

L’un des constats majeurs du RGE3 est la diminution du chiffre d’affaires moyen généré par les entreprises du secteur secondaire. En effet, le chiffre d’affaires moyen par entreprise industrielle est estimé à 96,6 millions FCFA en 2022, contre 107,7 millions FCFA lors du précédent recensement. Cela représente une baisse d’environ 10,3% en valeur moyenne. Ce recul peut s’expliquer par plusieurs facteurs structurels et conjoncturels :

  • Éclatement du secteur par l’entrée massive de très petites unités

Entre 2016 et 2022, la croissance du nombre d’entreprises dans le secteur secondaire est surtout portée par des TPE informelles à faible productivité, souvent peu capitalisées et opérant dans des niches artisanales ou semi-industrielles (boulangeries, menuiseries, ateliers mécaniques, unités de transformation rudimentaires, etc.).

  • Érosion du pouvoir d’achat et ralentissement de la demande

Dans un contexte économique marqué par des chocs successifs (COVID-19, inflation, baisse du pouvoir d’achat), la demande nationale en produits industriels s’est contractée ou déplacée vers des solutions importées à moindre coût. De nombreuses entreprises industrielles ont dû réduire leur production, voire suspendre des lignes d’activité, ce qui impacte négativement leur performance financière moyenne. Ce recul s’explique aussi par certaines politiques commerciales motivées par la lutte contre la vie chère, mais parfois en décalage avec la logique industrielle et même économique.

  • Faible diversification des marchés et dépendance à la demande locale

La majorité des entreprises industrielles opérant au Cameroun n’exportent pas et dépendent fortement du marché intérieur. Cette insuffisante intégration aux chaînes régionales ou internationales limite les opportunités de croissance externe du chiffre d’affaires, surtout dans un contexte économique local instable.

  • Concentration géographique de l’industrie : un frein au développement équilibré des filières régionales

Les données du RGE3 mettent en évidence une forte concentration géographique du tissu industriel. En effet, près de 48% des unités industrielles sont localisées dans les seules villes de Douala (30,5%) et Yaoundé (17,0%), tandis que le reste du territoire, notamment les régions septentrionales, de l’Est et du Sud, reste faiblement industrialisé.

Cette configuration révèle une dualisation spatiale de l’économie industrielle préoccupante dont les conséquences sont notamment :

  • La sous-valorisation des ressources locales alors que les Régions concernées disposent d’un potentiel agricole, forestier, minier ou halieutique non transformé localement ;
  • La désarticulation entre production et transformation empêchant l’émergence de chaînes de valeur intégrées ;
  • L’accentuation des déséquilibres régionaux en matière de développement humain ; l’absence des opportunités d’emploi qualifié en dehors des grands centres urbains alimentant l’exode des jeunes vers les villes
  • Forte informalité limitant l’accès au financement et à la commande publique.

Sur les 430 011 entreprises recensées, 367 109 sont informelles, soit un taux d’informalité globale de 85,4% au sens statistique. Ce fort taux d’informalité concerne aussi le secteur industriel avec des répercussions importantes et de nombreuses unités industrielles fonctionnent sans immatriculation formelle (au RCCM, au fisc ou à la CNPS) et n’ont pas de comptabilité structurée, rendant leurs flux financiers opaques.

Cette situation limite significativement l’accès aux leviers de croissance structurants tels que le financement bancaire, les subventions publiques, les incitations fiscales ou encore la commande publique. Les effets pervers de persistance de l’informalité dans l’industrie sont nombreux :

  • Distorsion de la concurrence : les acteurs formels, qui supportent la fiscalité et les charges sociales, sont désavantagés ;
  • Difficulté à structurer des filières industrielles pérennes : les relations inter-entreprises (sous-traitance, coopérations) restent fragiles ;
  • Faible mobilisation fiscale et inefficacité des politiques industrielles ;

Conclusion

Le RGE3 met en lumière une industrie essentielle mais fragilisée, dominée par les TPE et lourdement touchée par l’informalité, la concentration géographique, la faible structuration et un recul du chiffre d’affaires moyen. Ces constats renforcent la nécessité de politiques publiques industrielles ciblées, de mécanismes d’appui différenciés selon la taille et le secteur, ainsi qu’une véritable stratégie de formalisation et de montée en gamme du tissu industriel national. Pour les industriels, ce rapport est un levier d’analyse, de plaidoyer et de projection stratégique.

En rappel, le RGE3 a couvert tout le territoire national et a ciblé toutes les unités économiques en activité. Il s’agit des entreprises, coopératives, GIC et associations, tant formels qu’informels, ainsi que leurs établissements, identifiables et géographiquement localisables, c’est-à-dire exerçant dans un local professionnel fixe (boutique, atelier, usine, salon de coiffure, etc.) ou un site aménagé (garage auto/moto, laverie, dépôt de bois/sable, fabrique de briques, horticulture, étangs de poissons, etc.). Une entreprise est dite informelle lorsqu’elle n’a pas d’enregistrement dans un fichier administratif et/ou ne tient pas une comptabilité aboutissant à la DSF.

SYNDUSTRICAM–PAK : vers un partenariat structuré au service de l’industrie

Le mercredi 24 avril 2024, le Siège du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) à Douala a servi de cadre à une importante rencontre d’échange entre les responsables du Port Autonome de Kribi (PAK) et l’équipe du syndicat conduite par son Président, Monsieur SAMUEL NJANGA KONDO NGANDE.

Cette rencontre, qui s’inscrivait dans le cadre de la politique de promotion des zones d’accueil et d’attraction des investissements industriels impulsée par le PAK, avait pour objectif de présenter aux industriels les opportunités offertes par cette infrastructure portuaire moderne et stratégiquement positionnée.

C’est M. Patrice LOUMOU, Responsable de la Prospective et du Développement industriel au sein du PAK, qui a brillamment conduit la présentation. En une vingtaine de minutes, il a retracé l’historique du port, exposé sa vision de développement, et mis en lumière les avantages comparatifs offerts par la plateforme logistique et industrielle de Kribi dont la phase 2 de développement est déjà opérationnelle.

Le PAK, de l’idée à la concrétisation

Dans un secteur maritime et portuaire est en évolution permanente avec une tendance à la construction de porte-conteneurs toujours plus gigantesques, l’idée de doter le Cameroun d’infrastructures portuaires adaptées remonte aux années 1960. Ce projet a connu une accélération à partir des années 2000 en la faveur du décret n° 99/132 du 15 Juin 1999 qui concrétisait la volonté gouvernementale de disposer d’un complexe industrialo-portuaire à Kribi. La première pierre de l’infrastructures a été posée le 08 octobre 2011 et le port a été inauguré officiellement en mars 2018.

Au terme de cette phase 1, le Port de Kribi disposait déjà de :

  • Un terminal à conteneur de 350 mètres linéaires fondé à -16m ;
  • Un terminal polyvalent de 265 mètres linéaires de quai fondé à -15,5 m ;
  • Un quai additionnel de 715 mètres fondé à -16m ;
  • Deux terminaux pétroliers offshore ;
  • Et un terminal gazier offshore.

Face aux défis croissants, le port a rapidement entamé la réalisation de la phase II qui lui permet désormais de doubler ses capacités, notamment avec la construction d’un nouveau quai de 715 m de long pour accueillir plus de navires, la construction de nouvelles aires de stockage pour conteneurs de 1902 000 m2, la prolongation de la digue de protection, la construction des bâtiments administratifs, d’entretien, d’exploitation, de restauration et divers sur 6 000 m2.

Un écosystème attractif, au service des opportunités présentes et futures

Conçu autour de quatre composantes structurantes — portuaire, infrastructurelle, industrielle et urbaine — le Port Autonome de Kribi (PAK) constitue d’ores et déjà une destination économique de choix pour les investisseurs.

S’agissant spécifiquement des acteurs industriels, la zone qui leur est réservée bénéficie d’un aménagement de qualité, avec des infrastructures de base complètes : voiries, réseaux d’eau, d’énergie, de fibre optique et d’assainissement. Elle comprend également un parc immobilier moderne, doté notamment d’un centre des affaires de dernière génération (espaces commerciaux, bureaux, salles d’expositions et de conférences) ainsi que des entrepôts logistiques immédiatement disponibles à la location.

Les entreprises implantées dans la Zone Industrialo-Portuaire de Kribi (ZIIPK) profiteront, en outre, de services à forte valeur ajoutée : guichet unique administratif, sécurité, accompagnement technique, etc. À cela s’ajoutent les incitations prévues par la législation camerounaise en matière fiscale, douanière et réglementaire.

Autant d’atouts pour encourager l’implantation d’opérateurs logistiques et industriels de premier plan, notamment dans les filières prioritaires définies par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) : agro-industrie, forêt-bois, textile-confection, mines, métallurgie et sidérurgie. Ces entreprises bénéficieront également d’un positionnement géographique stratégique, d’une connexion logistique performante et d’une fluidité administrative accrue.

PAK – SYNDUSTRICAM : les signaux sont au vert

La présentation, vivement saluée et applaudie par l’ensemble des participants, témoigne de l’importance des opportunités que le Port Autonome de Kribi présente pour les industriels camerounais. Séduit par la démarche, le Président du SYNDUSTRICAM s’est déclaré favorable à l’établissement d’une collaboration structurée entre les deux institutions.

Les équipes du PAK et du SYNDUSTRICAM s’engagent ainsi à travailler de concert, tant pour relayer ces opportunités auprès des industriels membres du syndicat, que pour identifier les bases d’un partenariat véritablement « gagnant-gagnant ».

Visite de travail du Directeur Régional Adjoint du FNE au SYNDUSTRICAM

Le 27 mars 2025, le Directeur Régional Adjoint du FNE Monsieur NTONE Emmanuel s’est rendu au siège du SYNDUSTRICAM, dans le cadre d’une visite de prise de contact et de travail avec le Président du Syndicat, Monsieur Samuel NJANGA KONDO N.

Les échanges entre le Syndicat des Industriels du Cameroun (Acteur clé du Secteur Production) et le FNE (Acteur public de l’emploi) ont porté sur un large éventail d’axes de coopération dont la matérialisation sera mise en œuvre dans les prochains jours. Il s’agit principalement de :

Axe 1 : Coopération pour une meilleure insertion dans l’industrie 

Axe 2 : Formation et renforcement des compétences

Axe 3 : Développement des projets conjoints

Axe 4 : Dialogue stratégique et plaidoyer commun

Par la suite, le Directeur Régional Adjoint a fait une présentation sommaire des missions du FNE et du programme PED-Ci (Programme Emploi Diplômé Citoyen). Ce programme vise l’insertion en stage pré-emploi des jeunes diplômés sans expérience professionnelle et à la recherche d’un premier emploi.

Basé sur une approche économique exigeant la productivité des entreprises et une cohésion et solidarité nationale, dans un « esprit citoyen » des entreprises au Cameroun, le PED-Ci est d’une durée de deux ans et présente pour l’entreprise bénéficiaire les avantages suivants :

  • Disposer d’une main d’œuvre jeune, dynamique, motivée et volontaire pour contribuer à la productivité de l’entreprise à coût modéré ;
  • Avoir plus de temps pour observer, évaluer le candidat pour un recrutement définitif (on note beaucoup de cas dans le PED actuel où l’entreprise a recruté le jeune avant la fin de son stage) ;
  • Bénéficier d’un avantage fiscal sur les indemnités versées aux stagiaires.

Par ailleurs, le Président Samuel NJANGA KONDO N. a interpellé le Directeur Régional sur le devenir du processus des « Bornes emplois » inauguré à Douala 4eme en Janvier 2022. Il a insisté sur la nécessité de réhabiliter ce processus, et de faire du problème d’insertion professionnelle des jeunes une priorité nationale. De ce fait, il lance un appel à la mobilisation de toutes les forces vives qui s’intéressent à ce domaine (Institutions étatiques et Entreprises publiques et privées), pour qu’ensemble des solutions franches soient trouvées.   

Programmation Monétaire 2025 : Le Syndustricam plaide pour une politique monétaire favorable aux industries

Dans le cadre des travaux de programmation monétaire initiale pour 2025, une mission de la BEAC a séjourné à Douala du 12 au 26 février.

Le 17 février, le Secrétaire Général du Syndustricam et ses collaborateurs ont reçu la délégation de la BEAC à l’immeuble Standing House pour une séance de travail d’une heure et demie. Les discussions ont porté sur l’état de l’économie nationale et les enjeux spécifiques du secteur industriel.

💡 Un secteur industriel sous pression

Les échanges ont abordé plusieurs préoccupations majeures pour les industries camerounaises :

❌ Inflation persistante et coût des matières premières.

❌ Innovations fiscales et réglementaires de 2025 (Loi de finances, fiscalité locale).

❌ Problématiques salariales et environnementales spécifiques aux industries.

A ce sujet, le Syndustricam a exposé les principaux obstacles à la compétitivité industrielle :

🔹 Contraintes financières : Accès limité aux financements ;

🔹 Défis infrastructurels : Insuffisance énergétique, état des routes ;

🔹 Problèmes logistiques : Tracasseries sur les corridors de transport ;

🔹 Obstacles concurrentiels : Régulation rigide des prix, importations incontrôlées, contrebande.

Face aux défis multiples, les industries camerounaises, accompagnées par le Syndustricam, ont mis en place diverses stratégies d’adaptation qui fondent aujourd’hui leur résilience. Ces stratégies concernent notamment :

  • l’optimisation interne et la maîtrise des coûts à travers l’adoption de nouvelles stratégies de gestion des ressources, la réduction des charges opérationnelles, le renforcement de l’efficacité énergétique, …
  • le développement de synergies industrielles qui se traduit par la collaboration renforcée entre entreprises pour mutualiser certaines infrastructures et réduire les coûts logistiques.
  • La diversification des approvisionnements qui consiste en la recherche de fournisseurs alternatifs pour contourner les difficultés liées aux importations et sécuriser les chaînes d’approvisionnement.
  • L’innovation et la montée en gamme par des investissements dans la modernisation des équipements et la transformation des produits afin de mieux répondre aux attentes du marché.
  • Les plaidoyers et dialogue avec les pouvoirs publics qui a consisté à mobiliser les industriels, sous l’impulsion du Syndustricam, pour défendre des réformes visant à améliorer l’environnement économique.

💼 L’action du Syndustricam pour un climat des affaires favorable

Au-delà de son rôle de défense des intérêts industriels, le Syndustricam a également évoqué ses initiatives pour soutenir ses membres dans leur développement et leur adaptation. Au cours de l’année 2024, elles ont porté sur :

  • L’accompagnement personnalisé des entreprises dans l’optimisation de leur modèle économique ;
  • La facilitation de partenariats stratégiques pour l’accès aux financements et aux opportunités commerciales ;
  • La représentation active dans les hautes instances économiques, avec des propositions visant à assouplir certaines réglementations et améliorer l’environnement des affaires.

Grâce à ces actions et aux efforts conjugués des entreprises industrielles, le secteur cherche non seulement à surmonter les défis conjoncturels, mais aussi à bâtir un modèle plus robuste et compétitif sur le long terme.

Le Syndustricam espère, à l’issue de cet échange, une programmation monétaire adossée aux réalités économiques vécues par les industries. Au regard des défis exposés lors de cette séance de travail, il paraît impératif que la politique monétaire intègre ces contraintes afin d’éviter des décisions macroéconomiques en décalage avec les besoins réels du secteur productif et la compétitivité industrielle du Cameroun.

Rencontre des Responsables RH du Syndustricam : Climat social et mise en œuvre de la Convention collective

Le mardi 14 janvier 2025, les Directeurs et Responsables des Ressources Humaines de plusieurs entreprises industrielles se sont réunis à l’immeuble siège du Syndustricam, situé à Douala, Akwa. Cette rencontre a permis d’échanger sur la conjoncture et le climat social au sein des industries, mais aussi de dresser un état des lieux de la mise en œuvre de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) dans les entreprises concernées.

Conjoncture et climat social : des efforts dans un contexte complexe

Les participants ont mis en exergue les efforts constants pour maintenir un climat social sain et serein, malgré un contexte marqué par des incertitudes et des difficultés croissantes. Plusieurs points ont été soulevés, notamment :

  • L’inflation généralisée, qui affecte les coûts de production et le pouvoir d’achat des travailleurs.
  • Les contraintes sectorielles, en particulier les difficultés liées à la fixation des prix de vente des produits industriels.
  • Les problèmes d’approvisionnement, impactant la chaîne de production.
  • Les exigences administratives et financières de la Loi de finances 2025 et de la nouvelle loi sur la fiscalité locale.
  • Les problèmes énergétiques, aggravés par les délestages fréquents.
  • Les incertitudes politiques à venir, qui influencent le climat des affaires.

Malgré ces défis, les responsables RH ont souligné l’importance de maintenir une communication fluide avec les travailleurs pour assurer la stabilité sociale et limiter les tensions.

État des lieux de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT)

La rencontre a également été l’occasion de discuter de la mise en œuvre de la CCNIT. Les responsables RH ont pris note de la volonté exprimée par les syndicats de travailleurs de procéder à une évaluation de cette convention en vue d’une éventuelle révision.

Il convient de rappeler que la dernière révision de la CCNIT remonte au 6 janvier 2023. En 2024, la grille salariale a été réévaluée pour s’aligner sur le nouveau SMIG fixé à 60 000 FCFA. Cette dynamique d’adaptation régulière témoigne de l’engagement des parties prenantes à équilibrer les intérêts des employeurs et des travailleurs.

Perspectives d’un dialogue bipartite renforcé

Les responsables RH ont exprimé leur disponibilité à rencontrer les représentants des travailleurs dans le cadre d’un dialogue bipartite. Ce cadre de concertation est considéré comme essentiel pour :

  • Renforcer la stabilité sociale dans les entreprises industrielles.
  • Améliorer les conditions de travail et la qualité de vie des salariés, en tenant compte des risques inhérents au secteur (accidents, maladies professionnelles).
  • Accroître la compétitivité des entreprises à travers des pratiques innovantes et inclusives.

S’agissant de la Convention Collective, il convient de rappeler qu’il s’agit d’un accord écrit conclu entre un employeur (ou un groupement d’employeurs) et une (ou plusieurs) organisations syndicales représentatives des salariés. Elle vise à :

  • Compléter ou adapter la législation du travail par des dispositions spécifiques.
  • Déterminer le statut collectif des salariés.
  • Régir les relations entre employeurs et salariés.

Elle traite notamment des conditions d’emploi, de formation professionnelle, de travail, ainsi que des garanties sociales. Des clauses y sont incluses sur le contrat de travail, la période d’essai, la rémunération, la durée du travail, les congés payés, les absences, le préavis, et les indemnités de rupture. En aucun cas, une convention collective ne peut être moins favorable que les dispositions d’ordre public prévues dans le Code du travail.

La concertation entre RH et Syndicalistes marquera une nouvelle étape dans la consolidation des relations sociales au sein du secteur industriel camerounais, tout en témoignant d’une volonté commune d’avancer ensemble face aux enjeux économiques et sociaux actuels.

Séance de travail sur la révision de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation du Cameroun

Les organisations syndicales du secteur industriel ont récemment adressé une demande au Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS) pour engager le processus de révision de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation du Cameroun.

Dans cette correspondance, les organisations syndicales sollicitent la formalisation de la Commission Mixte Paritaire en vue de réviser la Convention, en vigueur depuis le 06 janvier 2023, conformément au délai de deux ans prévu à l’Article 3 : Révision – Durée de la Convention.

Elles y ont également joint une liste de 26 propositions de modifications, principalement orientées vers l’amélioration des droits et des conditions des travailleurs dans le secteur industriel.

Dans le cadre de la préparation des négociations à venir, nous convions les Responsables des Ressources Humaines dees votre entreprise à une séance technique d’échanges qui se tiendra le Mardi 14 Janvier 2025 dès 10h00 au siège du Syndustricam à Akwa.

L’objectif de cette séance sera d’examiner en détail les propositions formulées par les représentants des travailleurs et de préparer les contrepropositions à défendre lors des négociations.