Un atelier sur la nouvelle grille salariale applicable dans le secteur des industries de transformation s’est tenu le 11 juin dernier à Douala. « Industrie : implication de la nouvelle grille arrimée au Smig et perspectives ». C’est sous ce thème que le Syndustricam a organisé un atelier portant sur la présentation au public de la nouvelle grille salariale de la convention collective nationale des industries de transformation.
En janvier 2023, la révision de la convention collective nationale des industries de transformation a abouti à une revalorisation de la grille salariale de 5,5% pour les catégories 1 à 4, de 3,5% pour les catégories 7 à 9, et de 2% pour les catégories 10 à 12. Le 21 mars de la même année, le Premier ministre a signé un décret revalorisant le Smig de 36 270 F à 60 000 F pour les industries, soit une hausse de 65,4%. Dans sa présentation faite au cours de cet atelier, le Secrétaire général du Syndustricam s’est attardé sur le rappel chronologique des différentes étapes qui ont conduit l’arrimage de l’ancienne grille salariale au Smig. (Télécharger la présentation)
Ainsi, le secteur des industries dispose désormais d’une grille salariale arrimée au SMIG et d’application depuis le 1er janvier 2024. L’assistance retiendra, entre autres choses, la donnée suivante : si l’heure est l’application des nouvelles dispositions, à compter du 1er janvier 2024, les entreprises ont la latitude de payer immédiatement ou par tranches.
L’objectif de la nouvelle grille, d’après le Secrétaire générale du Syndustricam, Vincent KOUETE, est de donner un bol d’air aux bas salaires du secteur et d’éviter d’asphyxier les industries, surtout les PMI déjà confrontées à la hausse sensible des charges qu’elles ne peuvent répercuter sur les prix des ventes. Pour les bas salaires en particulier, le Smig de la première catégorie qui était à 39 911 F passe à 60 000 F, soit une augmentation de près de 50%, indiquera Jean Bosco Kitchabo, Président du syndicat départemental des industries chimiques du Wouri et coordonnateur des Syndicats nationaux des groupes de travailleurs du Cameroun.
« La convention collective offre un cadre minimal à travers lequel on exhorte les entreprises à donner le maximum à leur principale force de travail, pour offrir les meilleures conditions de travail possible au employés », soutient M. Kouete.