Syndustricam

Syndicat des Industriels du Cameroun

Réforme du CBF : La Banque Mondiale attentive aux propositions du Syndustricam

Le Président du Syndustricam, Samuel NJANGA KONDO, Assisté du Secrétaire Général Vincent KOUETE, a tenu une séance d’échange ce jeudi 08 Août 2024 en visio-conférences avec Mme Lili Sisombat, Senior Governance Specialist de la Banque Mondiale basée à Washington DC.

Au menu des échanges, la réforme du dialogue public-privé au Cameroun et principalement de sa principale plateforme qu’est le Cameroon Business Forum (CBF). M. Moïse EKEDI ENDENE, Ancien Secrétaire Permanent du CBF prenait également part aux échanges.

Le Président a saisi cette occasion pour exprimer les préoccupations du Syndicat sur les reculs observés en matière  de dialogue public au Cameroun et sur l’inefficacité avérée du CBF dans sa forme actuelle.

Pour un dialogue fertile et plus utile, il a plaidé pour un dialogue ayant pour point de départ les préoccupations des entreprises et mené essentiellement au sein de Groupes de travail mixte paritaires. Le Forum annuel ne devrait dès lors constituer l’apothéose où sont présentés et célébrés les résultats des échanges permanents entretenus tout au long de l’année.

Pour l’avènement d’un tel dialogue, la construction d’un climat de confiance entre l’Etat et les organisations d’entreprises est un prérequis tout comme la volonté politique et la reconnaissance des organisations d’entreprises patronales et sectorielles fortes, légitimes et représentatives.

L’industrie manufacturière se démarque

L’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs et l’extension des capacités de certaines industries existantes, le tout sur fond d’accroissement des investissements privés, ont tiré l’activité dans cette branche du secondaire.

Dans un environnement toujours difficile et toujours pas débarrassé des pressions inflationnistes accentuées au niveau national par le relèvement des prix de carburant à la pompe, les secteurs primaires (agriculture et élévage), secondaire (industrie) ou tertiaire (services) ont toutes enregistré un recul d’activité au courant de l’année écoulée. Toutefois, une branche d’activité se démarque. Il s’agit des industries manufacturières dont la croissance doublera en 2023 à 3% contre 1,2% en 2022.

Cette embellie observée dans le secteur manufacturier tient de ce que « la Cameroun continue d’enregistrer l’entrée en exploitation de nouveaux opérateurs, ainsi que l’extension de capacité de certaines industries », mentionne le rapport du Minepat. Des exemples pour étayer cette assertion. D’abord l’entré en production de la société camerounaise Gracedom Bottling Company dans l’industrie brassicole avec à la clé un investissement de 50 milliards de F pour l’installation de trois ligne de productions des boissons gazeuses de marque  coca-cola, Fanta et Sprite. Ensuite l’accroissement des capacités des opérateurs des secteurs de la transformation du cacao, de la sidérurgie et de la cimenterie, en vue de mieux adresser la demande intérieur et sous régionale de plus en plus croissante.

Que cache ce bond du secteur manufacturier ?

De l’avis du Minepat, il s’agit de l’effet des mesures incitatives mises en place par le gouvernement pour permettre aux entreprises de ce secteur en particulier et du secteur secondaire en général, de juguler les contrecoups de la hausse généralisée du niveau des prix dont l’une des conséquences pour les industries a été le renchérissement du cout des intrants et donc, des charges de production, affectant leur compétitivité. L’une de ces incitations, c’est la décote de 30% appliquée sur les droits d’accises pour les boissons intégrant des intrants locaux, conformément aux dispositions de la loi de finance 2023. Cette mesure a encouragé la transformation locale des investissements dans ce secteur »,  souligne le ministère en charge de l’économie. Dans le même sillage, « les exonérations douanières sur les équipements, instituées au titre de la relance post pandémie de 2021, ont permis aux entreprises d’améliorer et d’accroitre graduellement leur stock de capital physique », ajoute la même source.

Bon des investissements

Pour l’année écoulée, les investissements privés se sont accrus. Dans le secteur manufacturier, ils ont été considérables. La balance des paiements estime les entrées nettes à 610,3 milliards de F, en hausses de 33,2 milliards de F par rapport à 2022.

« Ces financements couplés aux financement internes ont permis de réaliser plusieurs projets d’envergure notamment dans le sous-secteur des industries manufacturières », peut-on lire dans le rapport du Minepat. Un dyamisme qui mériterait d’être maintenu, pour permettre de réaliser la transformation structurelle de l’économie camerounaise dont l’industrie manufacturière est la pierre d’angle. 

Présentation de la nouvelle grille salariale des industries de transformation

Un atelier sur la nouvelle grille salariale applicable dans le secteur des industries de transformation  s’est tenu le 11 juin dernier à Douala. « Industrie : implication de la nouvelle grille arrimée au Smig et perspectives ». C’est sous ce thème que le Syndustricam a organisé un atelier portant sur la présentation au public de la nouvelle grille salariale de la convention collective nationale des industries de transformation.

En janvier 2023, la révision de la convention collective nationale des industries de transformation a abouti à une revalorisation de la grille salariale de 5,5% pour les catégories 1 à 4, de 3,5% pour les catégories 7 à 9, et de 2% pour les catégories 10 à 12. Le 21 mars de la même année, le Premier ministre a signé un décret revalorisant le Smig de 36 270 F à 60 000 F pour les industries, soit une hausse de 65,4%. Dans sa présentation faite au cours de cet atelier, le Secrétaire général du Syndustricam s’est attardé sur le rappel chronologique des différentes étapes qui ont conduit l’arrimage de l’ancienne grille salariale au Smig. (Télécharger la présentation)  

 Ainsi, le secteur des industries dispose désormais d’une grille salariale arrimée au SMIG et d’application depuis le 1er janvier 2024. L’assistance retiendra, entre autres choses, la donnée suivante : si l’heure est l’application des nouvelles dispositions, à compter du 1er janvier 2024, les entreprises ont la latitude de payer immédiatement ou par tranches.

L’objectif de la nouvelle grille, d’après le Secrétaire générale du Syndustricam, Vincent KOUETE, est de donner un bol d’air aux bas salaires du secteur et d’éviter d’asphyxier les industries, surtout les PMI déjà confrontées à la hausse sensible des charges qu’elles ne peuvent répercuter sur les prix des ventes. Pour les bas salaires en particulier, le Smig de la première catégorie qui était à 39 911 F passe à 60 000 F, soit une augmentation de près de 50%, indiquera Jean Bosco Kitchabo, Président du syndicat départemental des industries chimiques du Wouri et coordonnateur des Syndicats nationaux des groupes de travailleurs du Cameroun.

« La convention collective offre un cadre minimal à travers lequel on exhorte les entreprises à donner le maximum à leur principale force de travail, pour offrir les meilleures conditions de travail possible au employés », soutient M. Kouete.

Rencontres Economiques et Commerciales : Alliance consolidée entre L’ASMEX et le SYNDUSTRICAM

Intensifier les échanges commerciaux, tel était le but visé par les rencontres économiques et commerciales entre les exportateurs marocains et les industriels camerounais. 

Les milieux d’affaires CAMEROUN – MAROC se sont retrouvé à Douala, Capitale économique du Cameroun, du 28 au 30 Mai 2024 dans le cadre des Rencontres Economiques et Commerciales organisées par le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM). Ce rendez-vous économique a été l’occasion du rapprochement entre les membres de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) et les opérateurs économiques camerounais, plus précisément les membres du Syndustricam.

Durant trois jours, cet évènement qui a réuni plusieurs entreprises locales et une dizaine d’acteurs économiques provenant du Maroc a donné aux participants l’occasion de nouer des partenariats, d’échanger des expériences, d’explorer de nouvelles destinations et opportunités, à travers des visites d’entreprises locales et des rencontres B2B, mais aussi de découvrir les possibilités d’investissement au Cameroun. Rappelons ici que les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Maroc sont chiffrés à environ 108 Millions USD en 2022, dont 107 millions USD exporté par le Maroc et 1 million USD exporté par le Cameroun. Ce qui positionne le Maroc parmi les premiers fournisseurs Africains du Cameroun mais avec un volume d’échange encore très faible.

Afin de booster ces échanges dans un partenariat gagnant-gagnant, Monsieur MOUNIR FERRAM (Directeur Exécutif de l’ASMEX) et Monsieur Samuel NJANGA KONDO (Président du Syndustricam) se sont engagés à travailler sur la réalisation de plusieurs projets communs, notamment dans le secteur de l’agro-industrie et de la pêche industrielle.

Les deux organisations ont convenues de se retrouver au Maroc en 2025 afin de consolider l’alliance stratégique démarrée au Cameroun par la signature de la convention de partenariat d’une part, et d’ autre part  l’intégration des associations sectorielles dans leurs projets commun.

Sensibilisation des industries sur la méthodologie TEST développée par l’ONUDI

Le 17 avril 2024  s’est tenue à la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) un séminaire de sensibilisation sur la méthodologie TEST de l’ONUDI. Il a été organisé par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement des Industries (ONUDI) en coopération avec le syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam), la bourse des sous-traitances et de partenariat du Cameroun (BSTPC) et l’Association des entreprises des zones industrielles MAGZI de Douala (EZIMAD).

Les participants au séminaire se sont penchés sur la nécessité de réduire la consommation des ressources naturelles (eau, énergie, matières premières etc..) et sur l’émergence de différents concepts, tous reliés à une utilisation plus sobre ou plus efficace des ressources pour les entreprises industrielles.

De nouveaux concepts à intégrer

Au cours de ce séminaire, l’expert Martin Benoit Ngassoum a invité les participants à se familiariser à de nouveaux concepts à l’instar du concept de découplage et celui de l’ERPP (Efficacité des Ressources et la Production Propre). Le concept de découplage  désigne la possibilité d’une croissance économique, mesurée par une hausse du PIB, qui a lieu de manière simultanée à une baisse de consommation de ressources et des impacts environnementaux.  Quant à l’efficacité des ressources dans le domaine de l’industrie, elle renvoie à l’application de mesures réalistes, techniques et économiques, pour rationaliser l’utilisation des ressources naturelles dans les processus industriels et dans le cycle de conception des produits.

L’accent a été tout particulièrement placé sur le concept ERPP car toute société veut des produits et des services et ne veut pas des impacts négatifs dus à la production de ces produits et à leur utilisation. L’efficacité des ressources (ERPP) conduit à un meilleur bien-être (production de plus de biens et de services) en utilisant moins de ressources naturelles avec des avantages économiques associés à de faibles impacts environnementaux.

Les cas pratiques des industries camerounaises telles la SABC et la SODECOTON ont été exposés. Ils ont permis aux participant d’apprécier de manière concrète comment ces entreprises ont réalisées des économies et contribué à la réduction de leur déchets en applicant la méthodologie test.  

En perspectives

L‘approche TEST est donc une manière systématique d‘identifier et d‘étudier les potentiels les plus faisables pour l‘efficacité des ressources et l‘amélioration continue de l‘utilisation des matières, de l‘eau et de l‘énergie au sein d‘une entreprise, en s‘appuyant sur ses besoins spécifiques et capacités internes. Plusieurs entreprises se sont dites intéressées par cette méthodologie et se sont engagées à en commencer le processus en évaluant le dégré de pollution de leur entreprise.  

Les engagements du Cameroun à l’issue de l’Initiative Droits Humains 75

Les 22 et 23 avril 2024, le centre des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique Centrale a organisé à Douala une séance de retour d’information à destination des entreprises des secteurs publics et privés, des syndicats, de la commission des droits de l’homme du Cameroun et les collectivités locales décentralisée, sur les engagements pris en matière de droits de l’homme par le gouvernement du Cameroun dans le cadre de l’initiative Droits humains 75. La session de feed-back a réuni les mêmes participants qui ont pris part au débat sur les ODD et la protection sociale en septembre 2023, au cours duquel ils ont été consultés sur les engagements à proposer au Gouvernement. L’évènement de retour d’information avait donc pour objectifs d’informer les participants des engagements pris par le Gouvernement du Cameroun, de discuter des actions pouvant être adopté pour soutenir la mise en œuvre pour le suivi de ces engagements. A la fin de la séance, les participants ont adopté une série d’activités dans le cadre d’un plan d’action de mise en œuvre et de suivi.

À propos de l’initiative Droits Humains 75

L’initiative Droits Humains 75 est une campagne d’un an lancé en 2023 par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme qui se concentre sur l’universalité, le progrès et l’engagement dans la célébration du 75em anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Cette initiative a pour but de sensibiliser sur l’importance des Droits de l’Homme, de promouvoir la compréhension des principes de la  DUDH et d’encourager une action mondiale pour protéger et faire respecter les Droits de l’Homme de tous les individus. Elle vise à mettre l’accent sur les valeurs inscrites dans la DUDH, telles que la liberté, légalité et la justice pour tous, tout en abordant les défis contemporains qui menacent ces droits.

Tout au long de l’année 2023, diverses activités et évènements ont été organisés dans le cadre de l’initiative Droit Humains 75, notamment des discussions de haut niveau, des campagnes de plaidoyer, des programmes d’engagement des jeunes et des appels à des engagements pour faire progresser les Droits de l’Homme à travers le monde. L’initiative souligne l’importance de défendre les Droits de l’Homme, de renouveler les contrats sociaux entre le gouvernement et leur peuple et de favoriser une vision commune des Droits de l’Homme pour le développement durable.

En s’engageant auprès de diverses parties prenantes, notamment des gouvernements, des organisations de la société civile, des groupes de jeunes et des individus du monde entier, l’initiative Droits Humains 75 vise à mobiliser le soutien aux causes des Droits de l’Homme et à inspirer une action collective pour construire une société plus juste et inclusive basée sur les principes énoncés dans le DUDH.

Les Engagements pris par le Cameroun

Lors de la rencontre de haut niveau tenue à Genève en décembre 2023, le Cameroun a soumis trois engagements important à savoir :

Engagement N°1 : Poursuivre le processus de ratification de tous les instruments conventionnels relatifs à la protection des Droits de l’Homme. 

Engagement N°2 : Renforcer les capacités des administrations nationales concernées afin de leur inculquer les bonnes pratiques en matière de prévention de la torture.

Engagement N°3 : Renforcer la coopération avec les mécanismes onusiens et régionaux de protection des droits humains.

Le délai de mise en œuvre est fixé au 10 décembre 2030.

La BEAC à l’écoute des Industriels

Ce jeudi 28 mars 2024, à l’Hôtel Platinum Cocotier sis au quartier Bonanjo à Douala s’est déroulée une importante rencontre entre la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et le Syndicat des Industriels du Cameroun (Syndustricam) sur le thème : Transfert des devises : Un plaidoyer pour les industries.

La rencontre était présidée par M. Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam avec comme intervenant principal et hôte de marque, M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI, Directeur National BEAC-Cameroun.

Elle a regroupé près de 150 chefs d’entreprises, industriels, banquiers, prestataires et hommes de médias.

Après avoir chaleureusement remercié l’hôte du jour pour sa disponibilité et l’esprit d’ouverture dont il fait preuve pour rendre possible cette rencontre, le Président du Syndustricam a planté le décor en situant les uns et les autres sur le contexte de la rencontre, ses motivations et les attentes du Syndicat. (Téléchargez le Mot de bienvenue du Président du Syndustricam).

A sa suite, le Secrétaire Général, M. Vincent KOUETE a exposé en détails les préoccupations des industries et leur plaidoyer pour un allègement des procédures, une meilleure responsabilisation des acteurs et la valorisation des efforts des industries. (Téléchargez l’exposé du Syndustricam).

En réponse aux préoccupations des industriels, le Directeur National de la BEAC a apporté des éclaircissements sur le contexte macro-économique, les motivations, les acquis et les résultats de la règlementation de changes adoptée en 2018 par les pays de la CEMAC. (Téléchargez l’exposé de la BEAC).

M. Pierre Emmanuel NKOA AYISSI a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de s’approprier la lettre circulaire N° 002/GR/2022 relative à la documentation à fournir par la clientèle en fonction de la nature des opérations.

Durant l’intense phase des échanges qui a suivi avec les participants, le Directeur National BEAC-Cameroun a insisté, illustrations chiffrées à l’appui, sur la solidité retrouvée du Franc CFA et sur les atouts de cette monnaie dans un contexte de turbulences internationales. Il a réaffirmé la disponibilité de la Banque Centrale à poursuivre les échanges pour apporter des solutions concertées à certaines difficultés présentées par les industries.

Il vous est possible de revivre la retransmission intégrale de cette rencontre sur la page Facebook du Syndustricam en cliquant ici.

Douala, le 28 mars 2024

Nouvelle grille salariale arrimée au SMIG à 60 000 F CFA

Le vendredi 22 mars 2024, au siège du Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM), les représentants des employeurs et de syndicats de travailleurs, après d’âpres discussions et négociations, sont parvenus à un Accord dotant la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) d’une nouvelle grille salariale avec pour principale caractéristique, son arrimage au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).

C’était à l’issue de la 2ème session de la Commission mixte paritaire chargée de cette harmonisation de cette grille dont les travaux étaient coordonnés techniquement par une équipe d’experts dépêchée par le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS).

Selon le vœu exprimé par Monsieur Samuel NJANGA KONDO, Président du Syndustricam et conforté par les propos de Monsieur Jean-Bosco KITCHABO, Président du Syndical Départemental des Industries Chimiques du Wouri (SDICW) qui se sont exprimés en ouverture de cette session, il fallait trouver un juste milieu entre deux impératifs :

D’une part, donner un bol d’air aux bas salaires du secteur en application du Décret N°2023/00338/PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à de 60 000 F par mois et, d’autre part, éviter d’asphyxier définitivement les industries, surtout les PMI dont la survie financière ne tient plus qu’à un fil, face à la hausse vertigineuse des charges que les industries subissent depuis 2014.

C’est en considération de ces enjeux que les membres de la Commission, après quatre heures de négociation, ont pu trouver un accord. Désormais, le plus bas salaire du secteur passera de 39 911 F CFA par mois à 60 000 F CFA par mois, soit une hausse de 50,3% pour la Catégorie I, échelon A.

Après cet accord Employeurs – Travailleurs scellé ce vendredi au siège du Syndustricam, il reste plus que le visa de conformité du Ministère en charge du travail et les bas salaires des industries de transformation pourront bénéficier de ce bol d’air tant attendu dont l’application est considérée comme acquise depuis le 1er janvier 2024.

En rappel, la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII.

À propos du Syndustricam

Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) est actif depuis 1948, né de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs.

RENCONTRE BEAC – SYNDUSTRICAM sur le thème « Transferts des devises : Un plaidoyer pour les industries »

Depuis 2014, les industries comme l’ensemble des entreprises au Cameroun, évoluent dans un contexte de crises à répétition, les pics ayant été atteints en 2020 avec la crise sanitaire Covid-19 et en 2022, la guerre en Ukraine. L’impact de ces crises d’origine externe, sur les industries, a été exacerbé par les difficultés de transfert de devises entre autre.

En effet, la nouvelle règlementation de changes de la CEMAC adoptée en décembre 2018 visait à garantir le rapatriement des recettes d’exportation, limiter l’évasion incontrôlée des devises et préserver la stabilité de la monnaie.
Cependant, son entrée en vigueur depuis le 1er mars 2019 ne cesse d’être source de heurts, de difficultés et d’incompréhensions.

Malgré l’atténuation et la levée de certaines contraintes effectuées par les banques et par la Banque Centrale, de nombreuses préoccupations subsistent, particulièrement en ce qui concerne les industries. Elles concernent notamment : (i) Le rallongement des délais d’attente de l’exécution des demandes de transfert ; (ii) le renchérissement des commissions de transfert et d’achat des devises et ; (iii) la complexification des procédures.

Les industries sont notamment contraintes d’observer plus de 15 jours en moyenne d’attente pour que leurs demandes de transferts soient exécutées, délai qui grignote les marges que peuvent leur accorder leurs fournisseurs lorsqu’ils ne les exposent simplement pas à des pénalités de retards de paiement.

Plus grave, elles sont astreintes, pour chaque opération de transfert, à accomplir une même série de procédures et à fournir une importante liasse (identique) de documents sans aucun égard pour leurs antécédents pourtant bien connus par les banques. Les différentes démarches effectuées pour lever ces écueils se heurtent à une constance : le rejet de responsabilités entre les Banques et la Banque Centrale, les premières indiquant notamment ne se conformer qu’aux injonctions de la Banque Centrale.

C’est fort de ces constats et au regard de leurs impacts négatifs sur les industries que la Rencontre BEAC – SYNDUSTRICAM est envisagée le Jeudi 28 mars 2024 à Douala.

Objectifs et résultats attendus

La rencontre d’échanges BEAC – SYNDUSTRICAM a vise à construire une démarche partenariale pour apporter des solutions appropriées aux difficultés qui persistent dans les opérations de transfert de devises pour les industries nationales. De manière spécifique, elle servira de cadre pour :

  • échanger sur les difficultés que rencontrent encore les industries dans le transfert de devises ;
  • s’approprier les réformes et dispositifs mis en place par la BEAC pour y apporter une solution ;
  • explorer les actions à mettre en œuvre pour une meilleure prise en compte des spécificités des industries nationales dans la mise en œuvre de la règlementation de changes ;

La rencontre d’échanges BEAC – SYNDUSTRICAM devra ainsi poser les bases d’une collaboration plus étroite entre la BEAC et les industries à travers leur Syndicat, le Syndustricam.
Vous souhaitez y participer en tant qu’industriel ou personne intéressée, réservez vos places gratuitement aux 233 42 30 58 / 675 09 67 51 / 657 89 93 37 ou par mail contact@syndustricam.org.

Harmonisation de la grille salariale des industries de transformation au SMIG de 60 000 F CFA

Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) informe les industries et l’ensemble des acteurs économiques que la Commission Mixte chargée de l’harmonisation de la grille salariale de la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de 60 000 F CFA tiendra une session de travail ce Vendredi 22 mars à partir de 11 heures au siège du Syndustricam à Douala (Akwa).

Mise en place par Arrêté du 03 juillet 2023 du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS), cette Commission est placée sous l’autorité directe du MINTSS et présidée par Madame SANKEP Angeline, Directeur des Relations professionnelles au MINTSS.

Elle est composée à part égales de représentants des employeurs (04 membres) et de syndicats de travailleurs (SDICW, SYNATITECHC, SYNATIAC, SDICM) assistés d’un Secrétariat technique fournit par le MINTSS dont l’entregent sera nécessaire pour rapprocher les points de vue des employeurs et des travailleurs sur les différentes simulations de grilles salariales arrimées au SMIG de 60 000 F CFA.

En rappel, la Convention Collective Nationale des Industries de Transformation (CCNIT) a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII.

Les travaux en cours visent à arrimer cette grille au montant de 60 000 F par mois défini par Décret N°2023/00338/PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) pour les secteurs autres que le secteur agricole et assimilé.

À propos du Syndustricam

Le Syndicat des Industriels du Cameroun (SYNDUSTRICAM) est actif depuis 1948, né de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs. Le Syndustricam est ouvert à toutes les entreprises industrielles, sans distinction tenant à la taille de l’entreprise, à l’origine des capitaux ou à la nature de l’activité industrielle exercée.